La chirurgie du cancer du sein représente 57 % de l’ensemble des interventions chirurgicales réalisées à l’Institut Salah Azaiez de cancérologie, a indiqué Besma Hsaini, directrice générale de l’institut, dans une déclaration à TAP, en marge d’une journée portes ouvertes organisée à l’occasion d’Octobre rose.
Le personnel médical et paramédical de l’institut « a ainsi effectué 6585 opérations chirurgicales de tumorectomie et de mastectomie au cours de l’année 2023, soit 3099 opérations pour des femmes et 1756 pour des hommes », a-t-elle précisé.
Hsaini a expliqué que 70 % des patientes atteintes d’un cancer du sein subissent une intervention chirurgicale, tandis que les autres sont à un stade avancé de la tumeur et sont traitées par chimiothérapie et radiothérapie. Elle a noté que celles qui sont complètement guéries de la maladie (considérée comme une maladie chronique) restent sous surveillance médicale, avec une médication hormonale pendant cinq ans.
Elle a également précisé que l’institut fournit diverses prestations médicales pour le traitement de tous les types de cancers, à l’exception de la leucémie, qui est traitée à l’hôpital Aziza Othmana. Elle a rappelé les difficultés existantes qui empêchent parfois l’achèvement du traitement de certains patients.
« Nous avons dû reporter les dates des séances de radiothérapie pour un certain nombre de patients en raison d’une panne survenue aux appareils existants, et cela dure depuis dix jours malgré les contrats de maintenance avec le fournisseur », a-t-elle déclaré.
Les services médicaux et thérapeutiques de l’Institut Salah Aziz devraient être renforcés en 2025 par deux nouveaux appareils de radiothérapie ainsi que par du personnel médical et paramédical pour combler le manque de ressources humaines, qui constitue également un défi à relever, a-t-elle ajouté.
L’Institut Salah Aziz a organisé le 26 octobre 2024, dernier samedi d’octobre, des consultations de dépistage gratuit et des activités de sensibilisation à l’importance du dépistage précoce et de l’auto-examen (auto-palpation mammaire).
À cette occasion, un comité médical a été mis en place à l’hôpital pour assurer le suivi des cas suspects depuis le dépistage jusqu’à leur orientation vers d’autres examens et l’élaboration du rapport médical : « Il s’agit de femmes qui seront prises en charge par l’institut ou orientées vers des institutions hospitalières publiques ou privées dans le cadre de la coopération et du partenariat », a précisé Hsaini.
Avec TAP