Le Liban a été inscrit vendredi 25 octobre 2024 sur la liste grise des pays soumis à une surveillance particulière de la part du Groupe d’action financière (GAFI), chargé de lutter contre la criminalité financière, selon Reuters, citant un porte-parole de la Banque centrale du Liban et un autre au nom du Groupe GAFI.
La liste grise du GAFI comprend des pays qui souffrent de lacunes dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, mais qui s’efforcent d’améliorer leur situation en coopération avec le groupe.
L’inclusion du Liban sur cette liste est une mesure qui a des implications négatives sur sa situation financière et économique, car elle pourrait conduire à des restrictions supplémentaires sur les transactions financières avec les banques internationales et augmenter les coûts financiers des institutions libanaises à l’étranger.
La décision d’inscription est intervenue en raison de la faiblesse des procédures libanaises en matière de contrôle des activités financières et de lutte contre la corruption, et le Liban pourrait devoir prendre des mesures sérieuses pour réformer le système financier et lutter contre la corruption afin d’améliorer sa réputation et de restaurer la confiance internationale dans son secteur bancaire et économique.
Le Liban souffre d’une crise financière depuis 2019, que les hauts responsables du pays ont laissé s’aggraver, et fait désormais face à des dégâts croissants en raison de l’agression israélienne en cours contre le pays.
L’une des sources a déclaré à Reuters que la guerre avait incité le GAFI à donner au Liban jusqu’en 2026 au lieu de 2025 pour résoudre les problèmes qui ont conduit à son inscription sur la liste grise, notamment les préoccupations liées au financement du terrorisme et au manque d’indépendance judiciaire.
L’inclusion du Liban sur la liste grise est susceptible de dissuader davantage les investissements et pourrait affecter les relations entre certaines banques libanaises et le système financier mondial.