Les travaux des assemblées annuelles du Fonds Monétaire International (FMI) et du groupe de la Banque Mondiale (BM) ont été couronnés, samedi, à Washington, par l’attribution d’un nouveau siège à la région de l’Afrique subsaharienne au sein du conseil d’administration du Fonds, qui compte désormais 25 sièges.
Par l’attribution de ce nouveau siège, l’objectif escompté, est d’améliorer la représentativité de cette région au sein de l’institution et de renforcer son rôle dans la prise de décisions.
Ces réunions ont été également marquées par l’obtention de la Principauté du Liechtenstein du statut de membre du FMI, ce qui porte, ainsi, à 191, le nombre total de ses pays membres.
Située en Europe Centrale, entre la Suisse et l’Autriche, la Principauté du Liechtenstein génère le deuxième PIB/personne le plus élevé dans le monde.
Au cours de ces assemblées, le débat a été axé sur les défis économiques à l’échelle internationale dont l’inflation, le chômage, le ralentissement de la croissance, les effets du changement climatique et les impacts économiques et financières des guerres à l’instar de la guerre russo-ukrainienne et l’agression sioniste contre Gaza et le Liban.
D’autre part, les membres du comité monétaire et financier international ont souligné, lors de leurs réunions tenues les 24 et 25 octobre courant, que l’ensemble des pays membres sont appelés à respecter le traité des Nations Unies et de ses principes, assurant que « leur comité n’est pas la plateforme appropriée pour discuter des questions géopolitiques et sécuritaires ».
S’agissant des perspectives économiques, le FMI a fait état, dans son récent rapport, d’une baisse de la croissance mondiale pour se situer aux alentours de 3,2% au cours de 2024 et 2025, contre 3,3%, en 2023, un taux considéré comme « en deçà des attentes ».
En ce qui concerne la dette publique dans le monde devrait atteindre, pour la première fois, 100 trillions de dollars en 2024.
Les niveaux d’endettement dans le monde pourraient être encore plus élevés que les projections à l’avenir, et ce, en raison de la tendance des gouvernements à augmenter les dépenses alors qu’une faible croissance entraîne des besoins d’emprunt plus élevés.
Selon le Fonds, le recours à l’emprunt n’est pas « suffisant » pour régler la question de la dette, plaidant en faveur d’une stratégie « plus globale » afin de soutenir les pays surendettés qui sont confrontés à des défis de liquidité pouvant impacter ses engagements financiers.
Pour ce qui est de l’inflation globale au niveau mondial, le rapport du FMI s’attend à ce qu’elle passe d’une moyenne annuelle de 6,7 % en 2023 à 5,8 % en 2024, puis à 4,3 % en 2025, notant que les pays avancés retrouveraient leur niveau cible plus rapidement que les pays émergents et les pays en développement.
L’institution financière internationale a, dans ce contexte, mis en garde contre d’autres perturbations dans le processus de désinflation, potentiellement déclenchées par de nouvelles flambées des prix des produits de base dans un contexte de tensions géopolitiques persistantes, pourraient empêcher les banques centrales d’assouplir leur politique monétaire, ce qui compliquerait grandement la politique budgétaire et menacerait la stabilité financière.
Pour améliorer les perspectives de croissance à moyen terme, le Fonds a mis l’accent sur la nécessité d’introduire des réformes « structurelles » afin d’accroître la productivité et de générer de l’emploi.
Lors de ces réunions, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva a plaidé en faveur d’un nouvel agenda politique mondial permettant de relancer les économies, rompre avec la récession et résoudre la question de la dette.
Les assemblées annuelles du Fonds monétaire international et du Groupe de la Banque mondiale, qui ont débuté le 22 octobre courant, ont rassemblé environ 10 000 participants parmi des ministres des Finances et de l’Economie, des représentants de gouvernements, des gouverneurs de banques centrales, des économistes, des universitaires et des organismes de la société civile.
Avec TAP