On dit souvent que les voyages forgent la jeunesse et permettent de connaître les vraies personnes. Comme le disait Aristote : “L’aventure en vaut la peine”. Voici un carnet de voyage autour du SIAL 2024.
Tout a commencé lundi 21 octobre 2024, avec un réveil à 2h30 pour être à l’aéroport à 4h du matin puisque le vol Tunis-Paris était prévu à 6h20. J’ai mis mon alarme, mais j’ai surtout pris le temps de savourer mon café tranquillement. Même si tout était prêt à l’avance, rien ne vaut un bon café dans mon coin favori. Et puis, j’ai oublié de vous dire que je suis une lève-tôt!
Une fois prête, vers 3h55, j’ai pris un Bolt qui m’a coûté 15 dinars. Arrivée sur place, j’ai enregistré ma petite valise bordeaux que j’avais achetée en 2018 à Marseille, lors de la première édition du Globe Reporter Tunisie, en tant que reporter de l’éducation aux médias. Une valise qui a vu plus de choses que certains de mes amis!
Une fois passée la police des frontières, le policier m’a demandé où je travaillais. La réponse était claire et nette : je travaille à l’Economiste Maghrébin. Ensuite, notre compagnie nationale, la Gazelle, nous annonce un retard d’une heure et 15 minutes. Mais au-delà des retards, je dois dire que nous avons les meilleurs pilotes; que ce soit au décollage ou à l’atterrissage, tout est parfait. Ils pourraient presque faire du yoga en vol!
À mon arrivée à l’aéroport d’Orly à Paris, on me demande ce que je viens faire ici. Je réponds que c’est pour couvrir le Salon SIAL qui a commencé le 19 octobre et se termine le 23 octobre 2024. Puis commence la course des métros! Comme j’avais mon pass Navigo Easy pris en juillet, je voulais savoir s’il pouvait encore fonctionner. Il fallait que je recharge pour un aller simple d’Orly Val en direction du parc expo Villepinte. Malheureusement, ce pass ne fonctionne pas comme un pass Navigo d’un forfait d’une semaine pour 30,75 euros.
J’ai pris la ligne 14 pour descendre aux Pyramides. Ensuite, j’ai pris la ligne 7 arrivée à la Villette. Mais je me suis trompée de ligne et, par un heureux hasard, j’ai retrouvé des cousines perdues de vue depuis longtemps. Quel plaisir de les revoir! Malheureusement, elles étaient pressées par d’autres engagements.
Entre-temps, il fallait que je prenne un nouveau pass Navigo d’une semaine pour pouvoir me déplacer. Arrivée au guichet pour l’acheter, l’agent m’a répondu qu’il fallait 5 euros par carte bancaire pour la carte du pass. Comme je n’avais pas de carte internationale, seulement une CIB nationale, cela posait problème. L’inconvénient quand on part en voyage est qu’on est habitué à avoir des espèces sur soi alors que tout se fait par carte bancaire ou par mobile — une situation encore courante au 21ème siècle!
Bref, comme j’avais déjà un roaming activé avec Tunisie Telecom qui fonctionne à merveille, j’ai contacté ma cousine pour qu’elle puisse juste payer les 5 euros par carte bancaire que je lui rendrais plus tard. Malheureusement, elle n’a pas décroché. Heureusement, une dame gentille a accepté de payer les 5 euros par carte et je lui ai remis la somme convenue.
Ensuite, direction Châtelet-les-Halles puis le RER A en direction du Parc des Expositions Villepinte. Je me suis dit qu’il valait mieux faire le pass Navigo tôt car après cela serait la pagaille lors du retour — et j’avais raison!
Arrivée à 14h30, il me fallait comprendre dans quelle direction aller pour rejoindre le Hall 6 service presse. À partir de 15h30, j’ai assisté au premier atelier sur les startups. Les startups françaises et internationales présentes au SIAL Paris 2024 répondent aux besoins de nouveaux produits : meilleurs pour l’environnement et plus sains. On retrouve celles qui réinventent la restauration ou qui accompagnent les industriels sur leur politique zéro déchet.
Ensuite, j’avais un rendez-vous avec la direction du Salon; il y avait eu confusion concernant les personnes présentes. Il s’est avéré que j’avais bel et bien un entretien avec Jean-Gabriel Mollard, directeur marketing qui a évoqué les 60 ans d’innovation… Un point important, car c’est grâce à une équipe de choc — Nathalie et Ons de la Chambre de commerce tuniso-française — que j’ai pu bénéficier d’une telle opportunité en tant que journaliste tunisienne pour couvrir cet événement durant deux jours.
Une fois au service presse, où j’ai pu observer comment certains journalistes internationaux venus des quatre coins du globe travailler, j’en ai rencontré quelques-uns d’Europe 1 et du journal Le Monde; ainsi que deux journalistes en provenance de Dubaï dont les nationalités sont indiennes. Le style était décontracté sans se casser la tête et l’ambiance super cool!
Il est maintenant 18h30 et il est temps de rentrer. Mais à ce moment là, il y avait un monde fou — c’est normal puisqu’on parle de 7500 exposants… Arrivée à Châtelet, il fallait prendre la ligne 13 pour arriver à la porte de Clichy. Il était plus de 20h lorsque je suis descendue pour dîner. Mon dîner fut frugal mais exellent. Il s’est résumé à du fromage, car la France est est le pays du fromage et du pain — sans oublier une banane qui m’a coûté 70 centimes alors qu’un kilo coûte environ 1 euro 90 chez un épicier d’origine indienne. Après cette journée bien remplie, vint enfin le moment du repos bien mérité.
Le lendemain, arrivée sur place à 10h15 en prenant le RER A, j’ai rencontré une Tunisienne nommée Donia Helal, une des exposantes. J’ai pensé qu’il serait intéressant de faire une interview dans le métro. J’ai sorti mon magnétophone et le tour était joué! Une fois mes affaires mises en ordre, direction quelques ateliers dans le Hall 5, puis vers le Hall 3 ou se situait le pavillon spécialement dédié à la Tunisie où tout le monde m’a accueillie avec le sourire. Une chose est sûre : les Tunisiens sont connus pour leur hospitalité.
J’ai pu ainsi interviewer quelques exposants tunisiens qui m’ont montré leurs produits. Cerise sur le gâteau : le Chef Mounir Arem a réalisé un show magnifique mettant en avant la gastronomie tunisienne en cuisinant du Nwasser au poisson — une première! Un vrai régal des papilles que j’ai dégusté avec modération, plutôt gourmet que gourmande.
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Il était presque 13h15 lorsque je devais être présente au Hall 5 pour les tables rondes du Africa Summit. L’avantage d’être journaliste est que l’on peut assister à tous les ateliers; alors que pour les visiteurs c’est payant — ce qui n’est pas négligeable…
J’ai rencontré Benjamin qui travaille avec le talk-show Mark Antoine. Il a été très gentil car pour travailler et publier il me fallait une connexion internet — ce qui n’était pas le cas sur place. Il a bien voulu partager sa connexion et je l’en remercie. J’ai également rencontré des Égyptiens, des Libanais et des Saoudiens. Ma surprise fut grande de voir qu’ils utilisaient des mots du dialecte tunisien comme « ayechek » ou « labess », ce qui fait chaud au cœur.
Une chose est certaine : la diversité interculturelle nous unit au-delà des événements et des actualités internationales qui nous entourent.
Ce carnet de voyage n’est qu’un essai — une première partie — et l’aventure continue! Il reste encore une deuxième partie à vous faire découvrir, si cela vous a plu bien entendu.
Big Bravo à Nadia Dejoui, la grande voyageuse et aventurière.
J’attends la suite avec impatience.😘