Le sous-directeur général et représentant régional pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Dr. Abdul Hakim Al-Waer, a déclaré, le 27 octobre 2024, que les prix des denrées alimentaires ont commencé à baisser légèrement au cours de l’année écoulée après les augmentations significatives survenues pendant la pandémie de Corona ainsi que la guerre en mer Noire. Mais que les prix ont de nouveau augmenté d’un total de 3 % pour le panier des denrées alimentaires par rapport au mois dernier.
Il a ajouté que cette hausse a plusieurs explications, dont la plus importante est la hausse des prix du sucre de plus de 10 % en raison des inquiétudes du marché mondial concernant la levée des restrictions en Inde sur l’utilisation de la canne à sucre en la production d’éthanol, les niveaux de précipitations et les taux de transport fluvial en Amérique du Nord et en Amérique latine, notamment au Brésil.
Pour M. Al-Waer, ces changements coïncident avec la période estivale au cours de laquelle il existe une forte demande de produits alimentaires sur les marchés locaux des pays et la nécessité de reconstituer les stocks de céréales, de sucre, d’huiles, de viande et de produits laitiers. Ce qui augmente la demande sur les marchés mondiaux et provoque une augmentation des prix, avec des attentes d’augmentation de la demande au cours de la période hivernale à venir.
En outre, il précise que l’indice des prix alimentaires publié mensuellement par la FAO indique des fluctuations des prix alimentaires tout au long de l’année et est affecté par des facteurs saisonniers. En effet, les prix du maïs ont augmenté de 3 % en septembre dernier, affectés par la forte humidité en Amérique latine et le manque de transport fluvial au Brésil et en Amérique du Nord. Les prix du pétrole ont augmenté de 4,6 % et ceux du lait en poudre de 3,8 %, explique-t-il.
Par ailleurs, Abdul Hakim Al-Waer a souligné que les tensions géopolitiques dans la région du Proche et Moyen-Orient ont un impact direct sur les pays qui subissent ces tensions, affectant les approvisionnements, notamment humanitaires.
Il a souligné l’impact de cette situation sur le Liban en raison de sa capacité limitée de stockage stratégique et, à mesure que la guerre se poursuit, la sécurité alimentaire au Liban, en Syrie et à Gaza devrait être directement affectée au cours des deux prochains mois.
La crise actuelle en mer Rouge affecte directement les prix des denrées alimentaires, et à mesure qu’elle se poursuivra, les prix vont augmenter.