Lors de son intervention sur les ondes de Jawhara FM, Karim Krifa, membre du comité de défense d’Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), a dénoncé l’opacité médiatique autour de son affaire judiciaire. Moussi, condamnée à deux ans de prison et exclue de l’élection présidentielle de 2024, reste une figure contestée par les autorités, bien que sa candidature ait été reconnue par le tribunal administratif. Krifa critique également les médias, les accusant de minimiser la portée des événements entourant Moussi et de ne pas exposer la réalité de sa situation.
Selon Krifa, Moussi aurait été méthodiquement exclue des élections, malgré son inscription auprès de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) et l’absence de réponse officielle à sa candidature. En réaction, un ouvrage documentant les faits de cette exclusion a été publié pour informer l’opinion publique.
Conditions de détention et impact personnel
En détention, Moussi fait face à des difficultés de santé et n’a pas accès aux soins nécessaires, selon Krifa, qui lui rend visite régulièrement. L’interdiction de voir sa fille, récemment diplômée, est décrite comme un coup dur, soulignant la rigueur des restrictions imposées. Moussi reste cependant résiliente et impliquée dans ses affaires judiciaires, malgré des conditions éprouvantes.
Développement judiciaire et défense des libertés
Krifa dénonce l’article 54, invoqué pour justifier la peine de Moussi, et appelle à son abrogation, estimant qu’il menace les droits fondamentaux. Une audience est prévue pour le 1er novembre 2024, où il espère une approche équitable de la justice.
Contexte politique et rôle du PDL
Krifa rappelle le rôle du PDL dans la lutte contre les Frères musulmans et critique l’ambiguïté des anciens dirigeants maintenant en opposition. Il affirme que des candidats auraient proposé la libération de Moussi en échange de l’appui du PDL, mais le parti se concentre désormais sur des objectifs politiques plus larges que la présidentielle.
Critique des médias et appel à une justice indépendante
Krifa conclut en réitérant, sur Jawhara FM, la nécessité de réformes légales, notamment en supprimant le décret 117 et ses lois d’exception. Il souligne l’importance d’une justice indépendante, regrettant le rôle présumé de certains juges dans le prolongement des poursuites contre Moussi.