Yasser Gourari, président de la Commission de la législation générale au parlement, a récemment évoqué la question de l’indépendance de la Banque centrale lors de l’émission « Midi Show » diffusée sur les ondes de Mosaïque FM. Il a souligné que ce sujet, qui revient sur le devant de la scène dans le cadre de la « révolution législative » du parlement, est lié à une initiative visant à modifier la loi sur la Banque centrale, en particulier l’article 25.
Le député a précisé que les choix économiques du parlement sont en corrélation avec les propositions du président de la République. Il a mis en lumière les défis économiques que traverse le pays, tels que la dépréciation du dinar, l’inflation élevée et l’aggravation du niveau de l’endettement. Selon lui, ces problèmes découlent de l’indépendance de la BCT, qui a favorisé les banques commerciales au détriment de l’économie nationale. Il a affirmé que les banques devraient principalement financer l’activité économique plutôt que de soutenir le Trésor de l’État, ce qui a entraîné une baisse des investissements en Tunisie.
Concernant les résultats potentiels de la modification de la loi sur la Banque centrale, Gourari a annoncé qu’une telle réforme pourrait réduire le rythme de l’endettement de l’État et établir une meilleure coordination entre les politiques monétaires et financières. Il a ajouté que cela permettrait d’orienter les liquidités vers des prêts d’investissement, contribuant ainsi à relancer l’économie.
Il a également mentionné que ces modifications visent à garantir des ressources financières suffisantes pour le Trésor, destinées à de grands projets d’investissement. Toutefois, il a mis en garde contre les risques d’exploitation politique de la BCT, soulignant que le parlement est déterminé à adopter des lois durables plutôt que des solutions temporaires. Le député a conclu en précisant que remettre en question l’indépendance de la BCT ne signifie pas renoncer à l’investissement, mais plutôt réorienter les priorités économiques du pays.