Lors d’une visite surprise à Henchir Chaâl dans le gouvernorat de Sfax, le Président de la République, Kaïs Saïed, a mis en lumière la problématique de la corruption en Tunisie. En évoquant la vente contestée de 37 tracteurs agricoles pour un montant de 167 000 dinars, il a qualifié cette transaction d’« irrationnelle » et a dénoncé une mauvaise gestion des biens de l’État. Cette situation illustre les lacunes dans la gestion des ressources publiques et soulève des questions cruciales sur la transparence et l’intégrité des décisions gouvernementales.
Kaïs Saïed a réaffirmé que les biens du peuple tunisien sont inaliénables et que la lutte contre la corruption sera poursuivie sans relâche. En écoutant les préoccupations des citoyens, il a réitéré son engagement à répondre aux demandes légitimes des Tunisiens dans toutes les régions du pays, tout en soulignant l’importance de la responsabilité dans la gestion des ressources publiques.
Henchir Chaâl, qui abrite environ 400 000 oliviers sur une superficie de 18 724,5 hectares, est une propriété de l’État tunisien. Elle emploie 435 agents permanents et environ 385 travailleurs saisonniers, et elle est entièrement gérée par l’État, depuis la récolte des olives jusqu’à leur transformation en huile d’olive. Cependant, le domaine fait face à de nombreux défis de gestion, mettant en évidence l’urgence d’un changement de paradigme pour assurer une gestion efficace et transparente des biens publics.