Le président de l’Association tunisienne de chirurgie thoracique, cardiaque et vasculaire (ATCTCV), Belhassen Smati, a indiqué, samedi 2 novembre 2024, que le coût de la prise en charge chirurgicale du cancer du poumon dans le secteur privé devrait être couvert à 100 % par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) d’ici la fin de l’année 2024.
Dans une déclaration médiatique en marge des travaux du troisième congrès annuel de l’association à l’Académie diplomatique internationale de Tunis, il a expliqué que la Cnam ne couvre pas actuellement le coût de la chirurgie du cancer dans les cliniques privées, ajoutant que d’ici la fin de cette année, par une décision ministérielle, ces opérations seront couvertes dans le secteur privé.
Il a ajouté que plusieurs compagnies d’assurance privées ont lancé des programmes d’assurance maladie couvrant un taux important de ces types de cancers.
Il a souligné que le secteur public assure chaque année environ 600 interventions chirurgicales pour l’ablation des tumeurs malignes du poumon dans les hôpitaux, soulignant l’absence de statistique précises sur le nombre des patients atteints du cancer du poumon.
Smati a, dans ce contexte, estimé que la Tunisie compte actuellement entre 5 000 et 6 000 nouveaux cas de cancer du poumon par an.
Par ailleurs, Smati a fait savoir que l’Association tunisienne de chirurgie thoracique à Tunis se penche actuellement sur l’élaboration d’un registre national du cancer du poumon qui sera prêt en 2025 parallèlement au lancement du programme national de dépistage précoce du cancer du poumon.
L’objectif de l’association est de mettre en place un identifiant unique pour chaque patient atteint du cancer du poumon ou de tout autre type de cancer pour lui permettre de recevoir la chimiothérapie et la radiothérapie, et qu’en cas de décès, l’état civil soit déclaré sur la base de cet identifiant unique afin de pouvoir préciser le nombre des décès du cancer du poumon ou d’autres cancers.
Il a aussi souligné la prévalence de ce type de tumeurs chez les tranches d’âge jeunes (entre 30 et 45 ans), qui se caractérise par une propagation rapide et difficile à traiter.
Avec TAP