Les pays riches semblent avoir atteint une limite dans ce qu’ils sont prêts à payer pour préserver la nature dans le monde. Et ils préfèrent désormais se concentrer, lors du sommet de deux semaines de l’ONU sur la biodiversité et sur les discussions concernant l’argent privé pour combler le déficit de financement.
Lors des négociations de la COP16 à Cali en Colombie, Reuters a rapporté le 3 novembre 2024 que les pays n’ont pas réussi à déterminer comment ils pourraient mobiliser 200 milliards de dollars par an pour financer la conservation d’ici 2030, dont 30 milliards proviendraient directement des pays riches.
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Cet argent, promis il y a deux ans dans le cadre de l’accord historique Kunming-Montréal dans le Cadre mondial pour la biodiversité, est destiné à financer des activités qui protègent la nature, comme l’agriculture durable ou la surveillance des réserves fauniques.
Mais aucun consensus n’a pu être trouvé. Alors que les discussions se sont prolongées au-delà de la fin prévue du sommet vendredi 1er novembre, au cours de laquelle des dizaines de délégations ont quitté les lieux. Le lendemain, à l’appel, il n’y avait plus de quorum parmi les quelque 200 pays participants pour qu’un accord soit adopté. Ce qui a forcé la présidente de la COP16 biodiversité à suspendre brusquement la réunion.
Les pays se réuniront à nouveau en Azerbaïdjan dans une semaine pour le sommet climatique COP29 de l’ONU. Celui-ci sera à nouveau axé sur le besoin urgent de financement des nations riches vers leurs homologues plus pauvres pour les aider à supporter les coûts climatiques.
Avant même l’échec des négociations, les pays développés avaient déjà signalé leur réticence à offrir de grosses sommes d’argent.