Le ministère du Transport a annoncé dans un communiqué publié le 6 novembre 2024 des mesures disciplinaires sévères à l’encontre de plusieurs hauts responsables de Tunisair, suite aux perturbations qui ont affecté les vols de la compagnie entre le 1er et le 5 novembre. Pointant des « graves défaillances organisationnelles » et des négligences ayant conduit à de nombreux retards et annulations, le ministère impute ces incidents à des manquements dans la gestion de la flotte et à des défaillances matérielles.
Dans une série de décisions sans précédent, le ministre des Transports, Rachid Amari, a ordonné le renvoi de plusieurs cadres de la compagnie, dont le chargé de la gestion de Tunisair, le directeur général de Tunisair Technics, le directeur général de Tunisie Catering, le secrétaire général de la compagnie et le responsable de la direction centrale du produit. Ces licenciements interviennent après une inspection nocturne le 2 novembre à l’aéroport Tunis-Carthage, où des irrégularités auraient été relevées.
Le ministère a également annoncé la mise en place d’un plan de sauvetage pour redresser la compagnie nationale. Ce plan comprend une première phase de « stratégie de sauvetage » à court terme, suivie d’une restructuration à moyen terme, avec des réformes organisationnelles et une rationalisation des ressources humaines pour améliorer la ponctualité et la qualité des services de Tunisair.
Insistant sur la transparence, le ministre a également ordonné une révision des procédures internes et exhorté à une communication proactive envers les passagers pour restaurer la confiance et prévenir les récidives. En parallèle, une surveillance continue de la situation sera maintenue par le ministère, qui affirme être prêt à prendre de nouvelles mesures pour garantir la compétitivité de Tunisair et renforcer la gouvernance de la compagnie.
Ces décisions marquent la volonté de l’État de préserver l’avenir de Tunisair en modernisant sa gestion et en capitalisant sur ses ressources humaines et matérielles.