Les familles des migrants disparus en mer, au cours des traversées de migration irrégulière vers les côtes italiennes, ont observé, jeudi 7 novembre, un sit-in devant le siège de l’ambassade d’Italie en Tunisie pour obtenir des informations sur leurs enfants disparus.
En proie à un fort sentiment d’attachement mêlé au doute et au désespoir, les familles des jeunes disparus ont brandi au cours de ce sit-in, les photos de leurs enfants disparus et scandé des slogans dans l’espoir d’obtenir des réponses auprès de l’Ambassade d’Italie.
Une soixantenaire, Hana Namouchi, ayant fait le déplacement de Bizerte à Tunis pour participer à ce sit-in a souligné à la TAP que son fils avait quitté la Tunisie vers l’Italie, depuis 9 mois, avec un groupe de jeunes de son âge et qu’il n’a plus donné de nouvelles.
Exténuée et en larmes, elle a souligné que les autorités italiennes ont rapatrié cinq dépouilles du même groupe qui ont été enterrées le mois de juin dernier.
De son côté, Makrem Kabtni, père du jeune migrant Adem, a signalé que son fils est introuvable depuis son arrestation en Italie avec d’autres jeunes tunisiens appelant les autorités tunisiennes à faire pression sur les autorités Italiennes, afin de connaitre le sort de son fils.
A noter que ce sit-in a été organisé à l’initiative de l’association « Terre pour Tous« , qui mène un combat en faveur des droits des migrants et soutient les familles des disparus, à travers la coordination entre les autorités tunisiennes et italiennes.
A cette occasion, le président de cette association, Imed Soltani a indiqué que plusieurs mouvements ont été organisées par les familles des migrants devant l’Ambassade d’Italie en Tunisie ou le ministère des affaires étrangères en vue d’obtenir des informations sur leurs enfants disparus, au cours des traversées de migration irrégulière.
« Ce sit-in a été organisé en vue d’attirer l’attention de la présidence de la république et des autorités tunisiennes et Italiennes, afin qu’elles interviennent au dossier des migrants tunisiens disparus en mer » a-t-il ajouté.
Il a relevé qu’une commission d’enquête a été créée sous la tutelle du ministère des affaires sociales en 2015 pour obtenir des informations sur les migrants tunisiens ayant atteint les côtés italiennes.
« Cette commission avait transmis aux autorités italiennes des analyses génétiques, des empreintes digitales et les témoignages des familles des migrants disparus, sans obtenir de réponse », a-t-il dit.
Avec TAP