Sur la base de l’évolution de l’inflation à moyen terme, la BCE décidera vers le milieu du mois prochain si et dans quelle mesure elle réduira les taux d’intérêt de l’euro pour la quatrième fois en 2024…
La victoire de Donald Trump aux élections américaines ne semble pas encore inquiéter la Banque centrale de la zone euro, puisque sa présidence débutera officiellement début 2024, lorsqu’il donnera un premier cachet officiel à la politique économique de son deuxième mandat à la Maison Blanche.
En fait, les assurances données le 8 novembre 2024 par le président de la FED, Jerome Powell, qu’il ne modifiera pas sa politique en matière de taux d’intérêt et qu’il ne démissionnera pas, même si Washington le lui demande, ont donné un profond souffle au débat.
D’un autre côté, bien sûr, la réduction de 0,25% des taux d’intérêt du dollar décidée jeudi 7 novembre par la Banque fédérale américaine au cours de la deuxième journée de sa réunion de deux jours motive la BCE à réagir. Cela, étant donné que la première réaction suite à l’élection de Trump, puis les attentes d’une nouvelle baisse des taux d’intérêt par la FED ont entraîné un renforcement du dollar par rapport à l’euro.
Même si la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a déclaré publiquement que les décisions de la BCE ne dépendraient pas de celles de la FED, il est impossible pour Francfort (siège de la BCE) d’ignorer les mouvements du dollar de la Banque centrale. Cela étant donné que les membres du Conseil monétaire de la BCE se demanderont lors de la prochaine réunion s’ils souhaitent un nouveau renforcement du dollar, à un moment où des turbulences sont attendues sur le marché de l’énergie à l’approche de l’hiver.
À leur ordre du jour figurera également le fait que la crise au Moyen-Orient menace de prendre des dimensions incontrôlables avec la menace d’une intervention intermédiaire « faible » des États-Unis dans la guerre d’Israël contre le Hamas, le Hezbollah et l’Iran.