La 29ᵉ Conférence des Nations Unies sur le climat, la COP29, s’est ouverte le lundi 11 novembre 2024 à Bakou, en Azerbaïdjan, avec un objectif majeur : établir un consensus sur une aide financière accrue destinée aux pays les plus pauvres et vulnérables face au changement climatique.
Ce sommet, qui se tiendra jusqu’au 22 novembre, vise à définir le montant que les pays développés alloueront aux nations en développement pour les aider à adopter des modes de vie plus durables, sans recours au charbon ni au pétrole, et à renforcer leur résilience face aux catastrophes climatiques, de plus en plus fréquentes et intenses.
Vers un nouvel engagement financier ambitieux
Selon une évaluation de l’OCDE publiée le 29 mai 2024, l’aide climatique actuelle avoisine les 116 milliards de dollars par an, un niveau supérieur aux 100 milliards de dollars promis pour 2020 mais atteint seulement en 2022. Or, les estimations pour répondre aux besoins croissants des pays vulnérables évoquent des financements de plusieurs milliers de milliards de dollars annuels. Lors de la COP29, les pays en développement devraient réclamer des compensations pour le retard de deux ans dans l’atteinte de cet objectif initial.
Appel du PNUE pour une adaptation climatique renforcée
Quelques jours avant la COP29, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) a appelé les nations à intensifier leurs efforts d’adaptation climatique. Son rapport « Adaptation Gap Report 2024 » souligne l’urgence de renforcer les mesures d’adaptation pour faire face aux effets croissants des changements climatiques. Le rapport pointe un fossé significatif entre les besoins de financement pour l’adaptation et les ressources disponibles, une situation qui pourrait se détériorer en raison d’éventuels désengagements de certains États.
L’ombre du retrait américain de l’accord de Paris
Ce sommet se déroule alors que les États-Unis, deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre (11 % des émissions mondiales), pourraient envisager un retrait de l’accord de Paris, suite à la réélection de Donald Trump, connu pour son soutien aux énergies fossiles et son scepticisme face au climat. En 2017, il avait déjà retiré les États-Unis de cet accord, signé en 2016 par 195 pays pour limiter le réchauffement global entre 1,5 et 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels.
Un tournant pour l’avenir climatique mondial
Les discussions à Bakou seront cruciales pour déterminer si la communauté internationale peut effectivement combler le fossé financier entre les engagements et les besoins réels. Les décisions prises lors de cette COP29 pourraient bien marquer un tournant pour l’action climatique globale, alors que les pays tentent de répondre aux défis d’un climat en mutation rapide.