Les députés des deux chambres parlementaires, ont convenu, lors de la séance plénière consacrée au budget 2025 du ministère des Affaires religieuses, de la nécessité d’accompagner les imams et les chargés des lieux de culte, de les former et d’améliorer leurs salaires en vue d’offrir un discours religieux adapté à l’évolution des sociétés et ses préoccupations actuelles.
Les députés ont appelé, dans leurs interventions, le ministère des Affaires religieuses à œuvrer en vue d’inclure dans le discours religieux les questions actuelles liées aux valeurs morales. Ils ont souligné le rôle du discours religieux dans la consolidation des valeurs de modération et de tolérance et dans la lutte contre l’intégrisme et l’obscurantisme.
Dans ce contexte, le député Sahbi Ameur (Conseil des Régions et des Districts) a mis l’accent sur le rôle des lieux de culte dans la sensibilisation des citoyens invitant, par ailleurs, l’autorité de tutelle à effectuer les travaux de maintenance des mosquées menacées d’effondrement et de revoir à la hausse les indemnités des préposés religieux.
De son côté, le député Haithem Safer (Conseil des régions et des districts) a estimé que la faiblesse du discours religieux résulte de l’absence d’encadrement et de formation recommandant à ce sujet à renforcer la formation des prédicateurs par le biais d’ une structure officielle à l’instar de l’Institut supérieur de prédication et d’instruction religieuse de Raqqada (Kairouan).
Le ministre des Affaires religieuses Ahmed Bouhali avait auparavant exposé la mission de son département dont le budget de l’Etat au titre de 2025 est fixé à 195,580 millions de dinars répartis sur 80 % de charges salariales (175 millions de dinars), 11,8 % de dépenses de gestion (23 millions de dinars) et 7,58 % dépenses sur les interventions publiques (14,328 millions de dinars) et qui consistent en les pensions allouées aux personnes âgées et aux veuves, ainsi qu’aux subventions accordées à la mutuelle.
Il a indiqué que les dépenses d’ investissement se situent aux alentours de 1,28 %, soit 2,5 MDT. Elles concernent les nouvelles constructions, les directions régionales et l’aménagement des grands monuments religieux, en plus de l’acquisition des équipements.
Le ministre a insisté, dans son intervention, sur l’exécution de la politique de l’Etat dans le domaine religieux à travers des plans et programmes destinés à simplifier les rites religieux et à diffuser les valeurs de modération, de tolérance et de la pensée religieuses éclairée dans le but de contrer l’obscurantisme , raffermir les liens de fraternité dans la société.
Il a ajouté que le département a mis au point deux programmes, le premier, auquel une enveloppe de 175 millions de dinars a été allouée, concerne le développement religieux.
Le deuxième dont le cout est estimé à 20,243 millions de dinars, est un programme de pilotage et d’appui.
Le ministère emploie 779 agents et 20 549 cadres de mosquées (jusqu’à le mois d’octobre dernier) dont 15 772 à plein temps.
La Tunisie compte au total, 6610 monuments religieux, soit 5 174 mosquées et 1 436 Mesjid, en plus de 176 mausolées relevant du ministère. Le nombre d’écoles coraniques s’élève à 2 174 accueillant quelque 60 mille enfants.
Avec TAP