Pour 2025, le Conseil d’experts économiques qui conseille le gouvernement fédéral s’attend à une croissance limitée de 0,4%, alors que pour cette année il prévoit une récession de 0,1%. Dans sa propre évaluation, le gouvernement avait estimé que l’année prochaine, l’économie connaîtrait une croissance de 1,1 %.
Les cinq « Sages » de l’économie allemande, qui se sont réunis le 13 novembre 2024, sont cependant en désaccord sur leurs propositions de relance. Quatre d’entre eux estiment que les politiciens utilisent souvent trop peu de ressources de l’État pour investir, principalement parce que des projets spécifiques sont rentables plus tard, après les prochaines élections, et choisissent plutôt d’augmenter les dépenses de consommation, comme les retraites, afin de se rendre populaires auprès des électeurs.
Les « Sages » réclament donc l’instauration de règles garantissant que l’État ne néglige pas les investissements à long terme, notamment dans les domaines de la défense, de l’éducation, des transports et des infrastructures de transport.
L’économiste Veronica Grimm prend position et qualifie les propositions d' »irréalisables », notant qu’elles ne tiennent pas compte de la présence ou non de l’argent. Elle n’est pas non plus d’accord avec l’opinion de ses collègues selon laquelle les dépenses d’investissement pourraient être exemptées du « frein à l’endettement » et s’oppose, entre autres, à la suppression des subventions publiques à l’énergie dans l’industrie ou au sauvetage d’entreprises en difficulté avec des fonds publics.