Le président élu des États-Unis, Donald Trump, sélectionne les membres de son équipe de politique étrangère en fonction de leur loyauté envers le concept de « l’Amérique d’abord » et de leur capacité à donner la priorité aux intérêts nationaux plutôt qu’aux positions idéologiques, rapporte le New York Times.
Le journal avait précédemment indiqué que Trump envisageait la candidature du sénateur de Floride Marco Rubio au poste de secrétaire d’État; et du membre du Congrès, Michael Waltz, au poste de conseiller à la sécurité nationale.
Les deux hommes ont exprimé par le passé des opinions en matière de politique étrangère que l’on pourrait qualifier de néoconservatrices. Cependant, ces dernières années, Rubio et Waltz ont tous deux modifié leur approche pour se rapprocher davantage du mouvement « America First » de Trump, note le journal. Tout en affirmant que « Trump pourrait se retrouver avec une équipe de politique étrangère composée de fidèles;mais avec des racines dans les approches républicaines familières ».
Plus tôt cette semaine, le New York Times a également rapporté que M. Rubio, qui fait partie des trois personnes envisagées pour diriger le département d’État américain, soutiendrait probablement le plan présumé de Trump visant à faire pression sur l’Ukraine pour qu’elle accepte la paix avec la Russie et abandonne son projet d’adhésion à l’OTAN.
Le sénateur, qui était initialement un fervent partisan de l’aide militaire américaine à Kiev, a récemment exprimé son inquiétude quant au rôle de Washington dans le conflit et a appelé au « bon sens ».
Le mois dernier, il a déclaré à NBC News que les États-Unis finançaient de fait une « guerre dans l’impasse » qui doit être « menée à terme »; avant que l’Ukraine ne soit « renvoyée cent ans en arrière ».
L’ancien béret vert Waltz a également appelé à un soutien américain accru à Kiev dans sa lutte contre la Russie. Cependant, plus tôt cette année, il a voté contre un important programme d’aide à l’Ukraine, arguant que l’administration Biden n’avait pas réussi à définir « l’objectif américain en Ukraine » ou sa stratégie pour y parvenir.
Le membre du Congrès a également partagé les critiques de Trump à l’égard des Alliés de Washington au sein de l’OTAN et a réprimandé les membres du bloc pour ne pas avoir respecté leurs engagements en matière de dépenses militaires de défense.
MM. Waltz et Rubio pourraient également jouer un « rôle influent » dans les futures relations de Washington avec Pékin. Car les deux législateurs sont partisans d’une approche économique plus dure envers la Chine.