En 2022, les Nations unies ont désigné le 18 novembre comme la Journée mondiale pour la prévention et la guérison de l’exploitation et des violences sexuelles envers les enfants. Ces abus sont souvent perpétrés dans divers environnements tels que la maison, l’école, ou en ligne. Les conséquences peuvent être graves et durables sur la santé physique et mentale des victimes, et la majorité des cas ne sont pas signalés.
La société a la responsabilité collective de prévenir ces crimes, de poursuivre les auteurs et de protéger les victimes. Et déjà en 2015, le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe proclamait cette date comme « Journée européenne pour la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels ».
Lors d’un atelier organisé par le Conseil de l’Europe, en collaboration avec plusieurs institutions, il a été souligné l’importance de briser le tabou autour de ces violences pour favoriser une prise de conscience collective.
Ainsi, le grooming est un exemple clé : il s’agit d’un processus où un adulte établit une relation de confiance avec un mineur dans le but de lui infliger des abus sexuels.
Ce phénomène est en constante augmentation, avec une part significative des cas d’exploitation sexuelle signalés. Les groomers utilisent diverses stratégies pour manipuler leurs victimes, y compris le secret et la création d’une fausse intimité.
Il est crucial d’intensifier les campagnes de sensibilisation, notamment à travers les médias, pour informer le grand public et les professionnels sur ces dangers.
De même, une éducation précoce sur le respect du corps et de l’intimité peut aider à protéger les enfants. Les parents sont donc encouragés à dialoguer ouvertement avec leurs enfants sur ces sujets afin de renforcer leur protection. C’est ce qu’il ressort en partie du premier atelier organisé par le Conseil de l’Europe et avec le soutien de la Délégation générale de la Wallonie-Bruxelles. Et ce, en collaboration avec le ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées et le CAPJC au siège du Centre Africain de perfectionnement des journalistes et communicateurs.
Par ailleurs, ce constat met en lumière la nécessité de briser le tabou entourant ces violences et d’aborder cette thématique avec sérieux, pour favoriser une prise de conscience collective.
Le grooming, ou exploitation sexuelle en ligne, touche également la Tunisie. Environ 60 % du contenu pédocriminel est hébergé en Europe, mais ces crimes sont sans frontières. Des Européens commandent des abus directs sur des enfants dans des pays pauvres comme les Philippines et Madagascar, où la pauvreté rend les familles vulnérables.
En Tunisie, la psychologue Linda Saaad souligne dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com que la sensibilisation est essentielle, notamment auprès des parents et des professionnels. Car les enfants ont un accès précoce aux technologies. Les campagnes de sensibilisation doivent aborder la sexualité pour protéger efficacement les enfants.
En somme, la protection des enfants est cruciale pour leur bien-être et leur développement, surtout face aux menaces telles que le grooming. Tandis que la sensibilisation des parents et des professionnels est essentielle pour prévenir les abus. De sorte qu’en impliquant les communautés et en renforçant les connaissances de la protection de l’enfance, on peut créer un environnement sûr où chaque enfant peut s’épanouir, loin des dangers de l’exploitation et de la violence.