Karim Trabelsi, universitaire et expert auprès de l’UGTT, a dressé un état des lieux du PLF 2025 ce lundi 18 novembre 2024, lors de son intervention sur les ondes de Mosaïque fm.
En ce qui concerne le projet de loi de finances 2025 prévoyant un recours accru à l’endettement intérieur, dont le montant s’élève à 22 milliards de dinars, contre seulement 6 milliards provenant de l’extérieur, il qualifie cet écart « de déséquilibres inquiétants ».
En effet, il estime que cette répartition marque un changement radical par rapport à 2024, où l’endettement intérieur s’élevait à 12 milliards de dinars et l’extérieur à 18 milliards.
Karim Trabelsi fait auusi savoir que cette dépendance excessive à l’endettement intérieur pourrait épuiser la liquidité des banques. Ce qui mettrait sous pression la Banque centrale de Tunisie, réduirair ses réserves en devises et l’éloignerait de son rôle principal. Ainsi l’UGTT appelle à une stratégie équilibrée entre endettement intérieur et extérieur.
En outre, ce déséquilibre budgétaire risque de nuire aux investissements publics, en chute libre ces dernières années. L’expert a également pointé du doigt l’absence de raisons claires pour expliquer ce revirement soudain dans la structure de la dette, qualifiant cela d’inquiétant.
Concernant le système de subventions, Karim Trabelsi précise que l’UGTT n’a jamais réclamé leur suppression mais a demandé leur rationalisation. Il critique aussi le retard dans la réforme d’un système coûteux, où les produits subventionnés se font rares sur le marché et où les services, comme le transport public, demeurent insatisfaisants.
En résumé, Karim Trabelsi a dénoncé le coût élevé des entreprises publiques, qui engendrent un déficit annuel de 4 à 5 milliards de dinars. Tut en regrettant l’inaction sur des réformes pourtant nécessaires depuis des années. Il conclut : « Ce statu quo pèse lourdement sur le budget de l’État et aggrave les déséquilibres économiques. »