Mourad Zeghidi, journaliste est incarcéré depuis 190 jours et sa famille dénonce une « injustice »
La sœur de Mourad Zeghidi, journaliste emprisonné depuis plus de six mois en vertu du décret 54, a publié un message bouleversant sur les réseaux sociaux le dimanche 17 novembre 2024. Elle interpelle sur les raisons de cette détention et dénonce une « atteinte à la liberté de la presse ».
Une sœur qui interpelle
Meriem Zeghidi Adda a exprimé sa profonde incompréhension face à la situation de son frère. Celui-ci ayant été condamné le 30 juillet 2024 par la Cour d’appel de Tunis à huit mois de prison. Initialement, le Tribunal de première instance de Tunis avait infligé, le 22 mai 2024, une peine d’un an de prison à Mourad Zeghidi et son confrère Borhen Bssais. Les charges incluaient l’atteinte à l’ordre public et l’attribution de faits non réels à un fonctionnaire public.
Dans son message, Meriem Zeghidi Adda s’interroge : « Pour quel crime Mourad Zeghidi est-il enfermé? » Elle estime que ses activités journalistiques, notamment ses analyses à la radio et un post Facebook soutenant Mohamed Boghallab, ne justifient pas une telle répression.
La presse est libre ou elle n’est pas
Selon elle, cette affaire illustre une tentative de restreindre la liberté de la presse en Tunisie. Elle déplore que la profession soit désormais assimilée à un acte de dissidence. Rappelant le rôle fondamental de la presse comme contre-pouvoir, elle insiste : « La presse est libre ou elle n’est pas. » Pour Meriem Zeghidi Adda, l’incarcération de son frère reflète une injustice systémique. « La roue tourne », conclut-elle, affirmant que les responsables devront un jour rendre des comptes.