Des universitaires et intellectuels tunisiens expriment leur mécontentement après le refus par les autorités françaises de visas pour plusieurs étudiants tunisiens, les empêchant de participer à la Conférence Internationale sur les Circuits et Systèmes Électroniques (ICECS), qui se déroulera à Nancy du 18 au 20 novembre 2024.
Cette décision concernant l’octroi de visa soulève des préoccupations concernant l’avenir des échanges académiques entre la France et la Tunisie, ainsi que la promotion de la recherche scientifique. C’est ce que rapporte nos confrères du journal électronique francophone Webdo.
La France : en contradiction avec ses engagements scientifiques
La France, historiquement reconnue pour son rôle de leader dans la coopération scientifique et la promotion de la francophonie, se retrouve dans une situation paradoxale. Selon les données de SchengenVisaInfo, en 2023, la France a rejeté près de 44,4 % des demandes de visa tunisiennes, soit 17 274 demandes refusées. Ce taux élevé de refus de visas soulève des interrogations sur la politique d’accueil des chercheurs étrangers, notamment les étudiants tunisiens.
Une réaction virulente sur les réseaux sociaux
Cette décision de refus a provoqué une forte réaction de la part des académiciens tunisiens, dont un ancien directeur général de l’Autorité Nationale des Télécommunications, aujourd’hui universitaire. Ce dernier a exprimé son mécontentement sur les réseaux sociaux, tout en restant anonyme. Le refus de visas empêche ces jeunes chercheurs de participer à un événement majeur, freinant ainsi l’évolution des recherches en circuits électroniques et leur rayonnement international.
Appels à une révision de la politique de visa
Face à cette situation, plusieurs personnalités académiques tunisiennes demandent une révision urgente de la politique de visa. Les appels portent sur une plus grande transparence dans les décisions de refus, la simplification des démarches administratives pour les chercheurs et étudiants, ainsi qu’une réévaluation rapide des refus jugés injustifiés.
Les conséquences de la politique de visa sur les échanges académiques
Selon Schengen.news, cette politique de refus de visas pourrait avoir des répercussions graves sur les échanges académiques entre la France et la Tunisie. Elle risque de décourager les jeunes scientifiques tunisiens, de fragiliser les collaborations internationales et de nuire à l’image de la France en tant que destination de choix pour les chercheurs et étudiants étrangers.