Les exportations horlogères suisses ont chuté pour le deuxième mois consécutif en octobre, la forte baisse des expéditions vers la Chine ayant été compensée par la croissance aux États-Unis.
Les exportations horlogères suisses ont chuté globalement de 2,8 pour cent, à environ 2,3 milliards de francs suisses (2,6 milliards de dollars) en valeur, tandis que les importations chinoises ont diminué de 39 pour cent, a déclaré, mardi 19 novembre 2024, la Fédération de l’industrie horlogère suisse dans un communiqué.
Les données soulignent l’environnement difficile pour les horlogers, de Rolex à Audemars Piguet et Swatch, alors que les consommateurs de Chine continentale et de Hong Kong réduisent leurs achats de montres chères après un boom post-pandémique.
Le ralentissement en Chine et à Hong Kong est compensé par une croissance régulière des exportations vers les États-Unis et le Japon, les deux plus grands importateurs de montres suisses.
Les expéditions vers les États-Unis ont augmenté de 11% et vers le Japon de 20%, les détaillants du pays continuant de bénéficier de la faiblesse du yen.
Les exportations totales ont chuté de 2,6% au cours des 10 premiers mois de l’année par rapport à la période correspondante de 2023.
Les montres chères dont le prix de gros dépasse 3 000 francs suisses (environ 3 205 euros) ont été la seule catégorie à se montrer solide, augmentant de 1,7% en valeur, même si le nombre de pièces exportées a diminué de 4%.
Les montres chères ont fait preuve d’une certaine résilience, tandis que les exportations de modèles plus abordables sont en déclin. Les expéditions de montres aux prix de gros compris entre 500 et 3 000 francs ont chuté de 21% en valeur en octobre, selon la fédération.
Les exportations horlogères suisses sont en passe de connaître un déclin global en 2024, la première fois depuis que la pandémie a perturbé les ventes en 2020. L’industrie a été en plein essor au cours des trois dernières années, les exportations atteignant des records.
Les horlogers suisses ont réagi en réduisant leur production, certaines entreprises profitant d’un programme gouvernemental visant à mettre les travailleurs en vacances et à éviter des suppressions d’emplois permanentes.