L’Union des écrivains tunisiens dénonce l’évacuation de son siège historique par le ministère des Domaines de l’État
L’Union des écrivains tunisiens a fermement condamné la décision du ministère des Domaines de l’État et des Affaires foncières d’évacuer son siège historique, un lieu qui a accueilli les activités littéraires en Tunisie pendant plus de 50 ans. Ce geste, jugé « injustifié et surprenant », intervient alors que l’Union s’apprêtait à recevoir officiellement le bâtiment après avoir présenté un dossier complet et conforme aux exigences légales.
Dans une correspondance officielle publiée sur la page Facebook de l’Union, la ministre des Affaires culturelles a expliqué que cette décision s’inscrit dans le cadre de la « bonne gestion du réserve foncier du ministère ». Le département ministériel a demandé l’évacuation du siège dans un délai d’un mois à partir de la date de la réception de la correspondance. Toutefois, l’Union des écrivains tunisiens estime que cette justification ne tient pas compte des conséquences culturelles et politiques de cette décision, qui pourrait nuire à la scène littéraire tunisienne et marginaliser le rôle historique qu’elle joue dans la préservation de la culture nationale. De plus, l’Union souligne que ce siège est un symbole de l’identité des écrivains tunisiens et un lieu essentiel pour la promotion de leur héritage culturel.
Une menace pour la culture tunisienne et les écrivains
L’Union des écrivains tunisiens a appelé le ministère des Affaires culturelles à prendre ses responsabilités et à reconsidérer cette décision. L’Union a souligné que le déménagement de son siège historique risquait d’affecter ses activités locales et internationales, et de perturber le rôle important qu’elle joue dans le développement de la culture tunisienne. Ce siège, selon l’Union, est bien plus qu’un simple bâtiment : il représente « l’identité et l’histoire culturelle » des écrivains tunisiens, un espace digne de leur héritage.
L’appel à la coopération pour préserver le siège historique
L’Union des écrivains tunisiens a insisté sur la nécessité d’un dialogue constructif avec le ministère des Affaires culturelles. L’Union propose de travailler en coopération pour rénover et améliorer le siège afin qu’il corresponde aux standards culturels du pays. L’objectif est de créer un environnement de travail digne des écrivains et intellectuels tunisiens, dans le respect des normes légales et constitutionnelles.
L’importance du dialogue et du respect des lois
L’Union a réaffirmé son engagement à poursuivre les négociations dans un esprit de respect mutuel et de collaboration. Elle a également réitéré sa volonté de défendre ses droits légitimes, notamment le droit constitutionnel à la culture, et de garantir un avenir pour les écrivains tunisiens dans un espace respectueux de leur histoire et de leur rôle dans la société.
Une solution à l’amiable en vue ?
L’Union des écrivains tunisiens continue de plaider pour une solution amiable et urgente qui permette de maintenir ses activités culturelles et créatives dans son siège historique. Elle reste ouverte à la négociation avec le ministère, espérant trouver une issue favorable qui préserve son rôle central dans la culture tunisienne.