Le départ des compétences et des talents tunisiens vers l’étranger suscite des interrogations pour les secteurs public et privé. Toutefois, depuis quelques jours, le retour des compétences dans leur pays d’origine soulève des réflexions complexes sur les obligations envers l’État qui a financé leur formation.
En effet, certains députés ont suggéré d’exiger un remboursement des frais de formation peut sembler incompréhensible, surtout lorsque ces fonds proviennent de l’impôt des citoyens, rappelant ainsi la dynamique familiale où les parents n’attendent pas de remboursement pour l’éducation de leurs enfants.
Or la question qui se pose de nos jours, c’est pourquoi la fuite des cerveaux s’est intensifiée ces dernières années. D’ après certains experts, les données sur les compétences tunisiennes expatriées sont variées et ne permettent pas de bien comprendre ses causes profondes ni ses impacts sur le pays.
Bien que le pourcentage de Tunisiens souhaitant émigrer soit resté inchangé par rapport à 2022, il atteint un niveau record de 46%, le plus élevé jamais enregistré dans le pays par l’Arab Barometer. En comparaison, en 2011, seulement 22% des Tunisiens envisageaient de quitter leur pays.
Ce chiffre marque une augmentation significative par rapport aux années précédentes, indiquant une tendance croissante au désir d’émigration parmi les Tunisiens. Ces statistiques alarmantes incitent à prendre la situation au sérieux.
La situation économique combinée à un manque de vision et de réformes, complique encore davantage l’engagement des talents. La question se pose maintenant : est-il nécessaire d’imposer un retour ou de laisser le choix aux individus ?
Plus encore, la fuite des cerveaux n’est pas un simple phénomène à traiter ; c’est un véritable signal d’alarme qui requiert une action immédiate. Les députés doivent se pencher sur les causes profondes qui poussent ces individus à quitter le pays, au lieu de tenter de les retenir par des lois liberticides qui n’apportent aucune solution.