Le député Fakhreddine Fadhloun est intervenu sur les ondes de Diwan FM pour commenter un sujet d’actualité brûlant : l’initiative parlementaire visant à lutter contre la fuite des cerveaux, une migration des compétences.
Selon Fakhreddine Fadhloun, cette initiative repose sur plusieurs raisons, notamment le coût élevé pour l’État de la formation des médecins, des ingénieurs et des professeurs universitaires. Le président de la commission parlementaire de l’éducation, de la formation, de la recherche scientifique, de la jeunesse et du sport a précisé que 100 000 dinars sont dépensés chaque année pour la formation universitaire des professionnels dans ces domaines. Peut-on passer outre cette fuite des cerveaux avance Fadhloun.
Fakhreddine Fadhloun a souligné qu’il comprend que les enseignants universitaires, les médecins et les ingénieurs cherchent à améliorer leurs conditions de vie. Cependant, il estime que l’État ne peut pas continuer à financer la formation de compétences qui finissent par migrer.
Le député a profité de cette intervention pour mentionner que 4 000 médecins ont quitté la Tunisie au cours des trois dernières années, contre 40 000 ingénieurs en cinq ans. Selon lui, cette vague migratoire aurait débuté en 2011.
La Tunisie a signé un accord pour la venue de médecins chinois l’année dernière. Ce qui, selon lui, ne semble pas logique, étant donné que 900 médecins sont diplômés chaque année en Tunisie.
Fakhreddine Fadhloun a ajouté que les ingénieurs et médecins tunisiens n’auront pas à rembourser l’État avant de partir. En revanche, les pays vers lesquels migrent ces compétences devront collaborer avec la Tunisie pour gérer cette situation.
Toujours selon la même source, la fuite des cerveaux concernent principalement ces pays européens : la France, l’Italie et l’Allemagne; ainsi que certains du Golfe : l’Arabie saoudite et le Qatar.