Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a signé, dimanche 24 novembre 2024, la loi de finances pour l’année 2024, qui a approuvé le budget le plus important de l’histoire du pays.
Le 16 novembre, l’Assemblée populaire nationale et l’Assemblée nationale (les deux chambres du Parlement algérien) ont approuvé à l’unanimité le projet de budget général du pays pour l’année 2025.
Le budget de l’Algérie pour 2025 prévoit :
- Un déficit historique et un niveau de dépenses le plus élevé de l’histoire du pays. Il table sur un déficit budgétaire pour l’année prochaine de 62 milliards de dollars.
- Le budget est exempt de nouveaux frais et taxes.
- De nombreuses exonérations fiscales et douanières pour les biens et produits importés de l’étranger, dans le cadre des efforts du gouvernement pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens.
Détails du budget de l’Algérie pour l’année 2025
La loi de finances a approuvé un budget qui est le plus important de l’histoire de l’Algérie, avec des dépenses totales dépassant les 128 milliards de dollars; contre 112 milliards de dollars en 2024. Ce qui représente une augmentation des dépenses d’environ 10 % par rapport à l’année dernière.
Les prévisions du ministère des Finances indiquent que les recettes du pays au cours de 2025 atteindront 8 523 milliards de dinars (64 milliards de dollars). Soit une augmentation de 4,5 % par rapport aux recettes de l’année en cours. Et une augmentation des exportations de pétrole et de gaz de 1,9 %.
Le budget général de l’État a été préparé sur la base d’un prix de référence du baril de pétrole de 70 dollars, pour les trois prochaines années.
Le projet prévoit en outre que le déficit budgétaire de l’Algérie s’aggravera au cours de l’année à venir. Et ce, pour atteindre l’équivalent de 19,8 % du produit intérieur brut; contre 43 milliards en 2024.
L’économie algérienne souffre d’une dépendance excessive à l’égard des revenus pétroliers et gaziers, qui représentent environ 90 % des recettes en devises du pays.
Selon le même document, la croissance économique devrait atteindre 4,5 % en 2025 et 2026 et 3,7 % en 2027. Une baisse que le gouvernement justifie par « le déclin attendu de la croissance du secteur des hydrocarbures ».