L’administration tunisienne s’engage actuellement dans un processus de réformes touchant plusieurs domaines, notamment la modernisation de la gestion des ressources humaines et l’amélioration de la productivité des structures publiques. Ce processus a été mis en lumière ce jeudi 28 novembre 2024, lors du séminaire de présentation du nouveau système d’évaluation individuelle des agents de la fonction publique.
Ce projet, mis en œuvre par la Présidence à travers le Comité général de la fonction publique, bénéficie du soutien de la GIZ. Il est financé par le Ministère fédéral allemand de l’Économie et du Développement (BMZ). Le programme s’inscrit dans le cadre du projet intitulé « Appui à la Modernisation du Système d’Évaluation de la Fonction Publique (MFP) ». L’objectif principal est d’établir un cadre d’évaluation qui reflète le travail quotidien des fonctionnaires. Tout en insistant sur l’importance d’une évaluation objective et transparente.
L’étude présentée lors de l’événement a révélé que 87 % des évaluations portent sur les compétences des agents. 75 % sur l’amélioration de la qualité du service public. Tandis que 68 % concernent la détermination des besoins d’évaluation et 62 % l’objectivité dans l’évaluation des fonctionnaires.
Actuellement, le système d’évaluation est jugé obsolète, ne reflétant ni les compétences ni le rendement des agents. Le nouveau système proposera des entretiens annuels pour discuter des objectifs atteints et identifier les domaines d’amélioration.
Hassan Messaoudi, chef du comité général de la fonction publique, a fait savoir que le projet de réforme du système d’évaluation des agents publics fait partie d’une stratégie globale de modernisation de la fonction publique. Il précise dans ce contexte : « Ce projet vise à remplacer un système obsolète qui ne reflète pas les compétences ni le rendement des agents. Actuellement, les évaluations sont souvent uniformes et ne permettent pas une appréciation adéquate des performances individuelles. »
Selon lui, le nouveau système introduira des entretiens annuels d’évaluation pour discuter des objectifs atteints et identifier les domaines d’amélioration. Bien que la digitalisation et la simplification des procédures administratives soient essentielles pour répondre aux attentes des citoyens, elles ne sont pas directement liées à ce projet.
Cependant, une évaluation plus objective devrait améliorer les performances des agents et, par conséquent, la qualité du service public. La mise en œuvre du nouveau système est prévue pour 2025, avec un déploiement progressif touchant différents corps de fonctionnaires par vagues successives.
Autrement dit, cette réforme vise à moderniser l’administration publique tunisienne en intégrant un système d’évaluation plus juste et transparent. Contribuant ainsi à une meilleure reconnaissance et motivation des agents publics. Et ce, tout en répondant aux attentes citoyennes en matière de qualité des services administratifs. Cependant, une évaluation objective devrait améliorer les performances des agents et, par conséquent, la qualité du service public.
Le projet sera opérationnel d’ici 2025, avec une mise en œuvre progressive touchant différents corps de fonctionnaires par vagues successives. La première phase de déploiement concerne 50 000 agents d’ici mars 2025. Avec un objectif final d’atteindre 350 000 agents sous ce nouveau système d’évaluation d’ici 2030. Un plan d’action et une feuille de route ont déjà été élaborés pour assurer cette généralisation.
Monia Gastli, Cheffe de la composante Modernisation du système d’évaluation individuelle des agents publics de la GIZ, a souligné que le projet a commencé avec une approche participative et agile. Au départ, il a impliqué un groupe restreint de 140 agents, avant d’élargir sa portée à environ 2 000 agents publics grâce à l’élaboration de fiches de poste.
La réforme vise également à instaurer un système d’évaluation basé sur des méthodes d’intelligence sociale et de gestion du changement. Cela permettra non seulement de reconnaître les efforts individuels des fonctionnaires, mais aussi d’assurer l’égalité des chances au sein des administrations publiques.
Il convient de noter que les phases du projet incluent : le diagnostic du système actuel; l’évaluation de l’état actuel du système; la formation de l’équipe; et le renforcement des compétences.
Une chose est certaine, les enjeux sont de taille pour moderniser le fonctionnement de l’administration publique, en intégrant un système d’évaluation plus juste et motivant pour les agents publics. Et ce, tout en répondant aux attentes citoyennes en matière de qualité des services administratifs fournis.
En conclusion, cette réforme est cruciale pour améliorer la reconnaissance et la motivation des agents publics. Un système d’évaluation efficace contribue à la performance globale de l’administration publique et à la satisfaction des citoyens.