La proposition d’un député de contraindre les compétences migrantes à verser 180 euros par mois à l’État tunisien pendant cinq ans a été commentée par le secrétaire général de l’Ordre des médecins, Nizar Ladhari.
Intervenant sur les ondes de la radio privée, Express FM, M. Ladhari a tout d’abord rappelé que les médecins continuaient de partir à l’étranger. Car, regrette-t-il, « … malgré l’identification des causes de ce phénomène, au lieu de les prendre en compte, des propositions coercitives contraires à la Constitution sont mises en avant ». Autrement dit, non seulement on ne résout pas les problèmes, mais au contraire on en engendre de nouveaux.
Il déclare donc que l’Ordre s’oppose fermement à cette proposition, qu’il juge inacceptable et déraisonnable. Et ce, justement parce qu’elle ne répond pas aux causes profondes de l’émigration.
Il rappelle que certains individus s’expatrient pour des périodes spécifiques, accumulent de l’expérience, puis rentrent en Tunisie. Il serait donc inapproprié d’adopter une telle mesure.
Il a aussi mis en évidence le fait que le système fiscal en Tunisie ne pousse pas les jeunes à entreprendre des projets dans le pays. De même que des lois restrictives pourraient dissuader les étudiants d’opter pour la direction médicale.
De plus, l’intervenant a exposé en détail les obstacles auxquels les médecins font face : violences, coûts élevés des équipements et des fournitures médicales, charges fiscales, etc.
Mais le secrétaire général de l’Ordre des médecins ne s’arrête pas là. Ainsi, il aurait présenté un projet de loi visant à organiser le travail des jeunes médecins en collaboration avec des praticiens expérimentés.
A suivre.