L’ancien gouverneur de Ben Arous, Ezzedine Chelbi, a récemment suscité un débat en suggérant que les Tunisiens vivant à l’étranger devraient contribuer financièrement à l’État tunisien. Dans une publication sur sa page Facebook le 30 novembre 2024, il a exprimé son avis selon lequel la Tunisie a légitimement le droit d’instaurer un prélèvement mensuel sur les citoyens résidant à l’étranger.
Ezzedine Chelbi a proposé un prélèvement mensuel de 600 dinars pour chaque Tunisien vivant à l’étranger. Selon lui, cette somme servirait à financer les dépenses publiques et à couvrir les coûts liés aux avantages réservés aux Tunisiens expatriés. Ces avantages incluent l’accès au système FCR .
Le contexte législatif : un PLF 2025 en discussion
Cette idée est survenue alors que certains élus tunisiens ont suggéré l’introduction d’un article dans le PLF 2025. L’article en question proposait de demander à chaque jeune diplômé en médecine ou en ingénierie, ayant décidé de partir à l’étranger, de payer une somme mensuelle pendant cinq ans. Cette mesure visait à compenser l’investissement de l’État dans leur formation.
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Cependant, cette proposition a rapidement été retirée du projet, suscitant de vives réactions au sein de l’opinion publique.
Une mesure controversée : réactions et débats
Les propositions et déclarations de Ezzedine Chelbi ont généré de nombreuses discussions sur le droit de l’État. Certains estiment qu’il est légitime pour la Tunisie de demander une participation de la part de ses TRE. Notamment en raison des services dont ils bénéficient. Cette mesure a été perçue comme une charge supplémentaire pour les Tunisiens qui choisissent de partir à l’étranger.