Hayet Attar, responsable du dossier des ouvrières agricoles au Forum Tunisien pour les Droits Économiques et Sociaux (FTDS), a affirmé qu’en dépit des lois en vigueur, les ouvrières agricoles continuent de subir des conditions précaires. Depuis 2015, elles ont été impliquées dans 84 accidents de la route, causant plus de 500 blessées et 60 décès.
Lors d’un séminaire organisé dimanche par le FTDS, au siège de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Attar a évoqué le décret-loi numéro 4 de 2024. Ce texte garantit la protection et l’inclusion économique des ouvrières agricoles, mais elle a souligné les écarts entre les dispositions légales et la réalité sur le terrain.
Urgence de réformer le secteur agricole
Attar a insisté sur l’importance de restructurer le secteur agricole avec une approche intégrant des dimensions économiques et sociales. Selon elle, il est primordial de développer des politiques efficaces plutôt que de promulguer des lois difficilement applicables.
Témoignages d’une réalité douloureuse
Ce séminaire a également donné la parole à plusieurs ouvrières agricoles, qui ont partagé leurs expériences. Elles ont mis en lumière les nombreuses difficultés rencontrées au quotidien, notamment l’absence de transport sécurisé, des conditions de travail éprouvantes et une marginalisation socio-économique persistante.