Le gouvernement de Michel Barnier a été renversé par une motion de censure déposée par le NFP. Ce qui n’était pas arrivé depuis 1962.
Cette motion de censure, soutenue par une alliance inattendue entre la gauche et l’extrême droite, a obtenu 331 voix, bien au-delà des 288 nécessaires pour son adoption. Barnier, qui n’a occupé le poste de Premier ministre que pendant trois mois, dirigera désormais un gouvernement démissionnaire, le temps que le président de la République nomme un nouveau PM – qui pourrait reconduire Barnier lui-même.
En effet, Emmanuel Macron, de retour d’Arabie saoudite, doit rapidement nommer un nouveau Premier ministre pour éviter un vide politique. D’après les médias français, les discussions autour des candidats potentiels seraient déjà en cours, avec des noms comme Sébastien Lecornu (ministre des Armées) ou François Bayrou (le président du Modem) qui émergent dans les consultations.
La situation actuelle souligne la fragilité du gouvernement et la nécessité d’une coalition solide pour faire face à une Assemblée nationale hostile.
Toujours selon certains médias français, les réactions à cette censure sont variées : certains députés de gauche voient cela comme un moment historique, tandis que d’autres, comme Marine Le Pen, parlent d’un « moment de vérité pour un gouvernement jugé sans légitimité ».
Barnier lui-même a reconnu que cette censure compliquera davantage la gestion du budget et les défis politiques à venir.
Ce qu’il s’est passé en 1962
En 1962, les députés avaient voté une motion de censure contre le gouvernement de Georges Pompidou, en réaction à la proposition de Charles de Gaulle d’instaurer le suffrage universel direct pour l’élection du président de la République.