L’expert des industries du gaz et de l’hydrogène à l’OPAEP, l’ingénieur Wael Moati, a confirmé, mardi 3 décembre 2024, que le coût élevé constitue l’un des défis les plus importants auxquels sont confrontées l’expansion de la production d’hydrogène et son utilisation comme source d’énergie.
Il a souligné, dans un article de blog sur son compte Facebook, que le coût élevé de la production d’hydrogène avait été évoqué par l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP) il y a plus de 3 ans, et l’a comparé à différents types de sources d’énergie.
Les commentaires de l’expert interviennent après que l’ingénieur président de Saudi Aramco, Amin Al-Nasser, a confirmé que le problème de l’hydrogène est son coût élevé et que toutes les attentes indiquent une production de seulement 10 à 20 millions de tonnes d’ici 2030.
Ainsi, M. Al-Nasser a déclaré, lors de sa participation au Forum de l’Initiative verte saoudienne, mardi 3 décembre 2024, que le plus grand défi technique dans le domaine de l’hydrogène est qu’il n’est toujours pas suffisant pour réduire le coût.
Le coût de production de l’hydrogène
Wael Moati a déclaré que l’OPAEP a adopté l’échelle d’un million d’unités thermiques britanniques (au lieu de kilogrammes) pour mesurer le coût de la production d’hydrogène. Et ce, afin de faciliter et mettre en évidence la comparaison entre l’hydrogène de tous types et d’autres sources telles que le gaz.
Exemple :
- Coût de production de gaz en moyenne : 5 à 6 dollars par million d’unités thermiques britanniques, actuellement vendues 15 dollars.
- Coût de production de l’hydrogène gris : 8 $ par million de Btu (non souhaitable à l’échelle internationale en raison des émissions de sa production).
- Coût de production de l’hydrogène vert : 32 $ par million de Btu, mais peut atteindre 50 $, soit 7 fois le coût du gaz.
Wael Moati a expliqué que la production d’hydrogène à partir du charbon (hydrogène noir) entraîne le rejet de 19 kg de dioxyde de carbone pour chaque kg d’hydrogène; et à partir du gaz (hydrogène gris) environ 10 kg de dioxyde de carbone. Quant à l’électrolyse de l’eau grâce à l’électricité générée à partir de sources d’énergie renouvelables (hydrogène vert), ce processus ne s’accompagne d’aucune émission de dioxyde de carbone.
« Toutefois, l’option d’exporter de l’hydrogène reste sur la table tant qu’il y aura des (acheteurs) prêts à payer le prix élevé », estime l’expert de l’OPAEP.