Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a exprimé sa condamnation, le jeudi 5 décembre 2024, de la poursuite des violences en Syrie, qu’il a qualifiée de conséquence d’un « échec collectif chronique » à établir un processus politique dans ce pays dévasté par la guerre depuis 2011.
Guterres a alerté les journalistes sur les « développements graves et tragiques » qui se déroulent en Syrie, affirmant : « Nous constatons les conséquences amères d’un échec collectif chronique des précédents arrangements destinés à contenir l’escalade, qui visaient à instaurer un véritable cessez-le-feu national et à engager un processus politique sérieux pour mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité. »
Il a ajouté : « Après 14 ans de conflit, il est temps pour toutes les parties de collaborer sérieusement avec mon envoyé spécial pour la Syrie, Geir Pedersen, afin de suivre une nouvelle approche inclusive et globale pour résoudre cette crise conformément à la résolution 2254, » tout en appelant à un « dialogue sérieux. »
De ce fait, adoptée en 2015, la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations Unies établit une feuille de route pour une transition politique en Syrie.
Après une période de calme relatif depuis 2020 dans le nord-ouest du pays, une coalition de factions d’opposition dirigée par Hay’at Tahrir al-Sham, l’ancienne branche syrienne d’Al-Qaïda, a lancé une offensive rapide le 27 novembre.
En outre, Antonio Guterres a averti que « des dizaines de milliers de civils sont menacés dans une région déjà en proie aux conflits, » et il a exhorté toutes les parties à respecter leurs obligations de protection des civils.
Il a souligné que « le sang versé doit cesser, » ajoutant que « la Syrie se trouve à un carrefour des civilisations, et il est douloureux d’assister à son déclin progressif. »