Dans la nuit du 7 au 8 décembre, le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a annoncé avoir pénétré dans Damas et pris le contrôle de la prison de Saydnaya, un lieu symbolique des atrocités commises par le régime. Les rebelles, ainsi que l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), ont confirmé que Bachar al-Assad avait quitté la Syrie en avion, mettant fin à ses vingt-quatre années de pouvoir. Peu après son départ, l’aéroport de Damas a été abandonné par les forces gouvernementales.
Entre temps, le Hezbollah a annoncé le retrait de ses forces de la périphérie de Damas et de la région de Homs, en Syrie. Selon une source proche de l’organisation, cette décision a été prise récemment et les combattants se dirigent vers des zones comme Lattaquié et le Hermel au Liban.
Des scènes de liesse ont été rapportées à Raqqa et à Damas, où des habitants ont célébré ce changement de pouvoir en piétinant une statue d’Hafez al-Assad.
Les rebelles ont également libéré des prisonniers détenus dans les prisons du régime et ont appelé les Syriens exilés à rentrer dans une « Syrie libre ».
Le président américain Joe Biden suit attentivement ces « événements » en Syrie, tandis que des milliers de personnes à Damas scandent « liberté ».
Cette situation en Syrie nous rappelle les débuts des révolutions de 2011 en Tunisie, en Libye et en Égypte, laissant entrevoir des ombres inquiétantes d’un scénario déjà vécu. On observe une montée des islamistes au pouvoir, ce qui évoque les dynamiques troublantes du « Printemps arabe », où l’espoir de changement a souvent été suivi par des conséquences désastreuses. Les événements en cours pourraient constituer le début d’une nouvelle période de troubles et d’incertitude pour le pays et pour la région.