La situation actuelle en Syrie, avec la chute du régime de Bachar al-Assad, soulève des questions cruciales sur les conséquences de ce changement de pouvoir. Alors que l’opposition, dirigée par des factions extrémistes comme Daech, émerge dans un contexte de chaos, il est légitime de se demander à qui profite ce désordre.
Les événements récents indiquent que le transfert de pouvoir en Syrie ne s’inscrit pas dans une logique politique ou stratégique claire. Comment le régime syrien a-t-il pu abandonner des villes et des lignes de défense sans combat ? Cela soulève des interrogations sur des accords secrets (éventuels) passés entre les acteurs impliqués lors des négociations à Doha.
Ce qui se passe en Syrie semble être le résultat d’un changement de pouvoir orchestré par plusieurs parties, dont les détails restent inconnus du grand public.
Le docteur Rafaa Tabib, géopolitologue et professeur-conférencier à l’École supérieure de guerre, propose une analyse approfondie via sa page officielle FB sur le futur forcément incertain.
Il souligne que la montée d’une nouvelle forme de chaos politique semble inévitable, même si cela prendra du temps.
Il rappelle également « le rôle des manipulations étrangères », notant que « le président turc Recep Tayyip Erdoğan a détourné les succès des résistants à Gaza et au Liban pour ses propres intérêts ».
En outre, il évoque l’urgence stratégique : ceux qui ne prennent pas de mesures pour protéger leurs intérêts stratégiques risquent d’être confrontés à l’influence croissante des terroristes et de leurs soutiens.
Quant aux répercussions régionales, il souligne que des pays arabes influents comme l’Égypte et l’Arabie saoudite semblent avoir été écartés des équations stratégiques, ce qui pourrait les transformer en terrains de fragmentation.
De plus, « le camp de la résistance a négligé la vulnérabilité de la Syrie face aux actions destructrices de la Turquie, ce qui aura des conséquences à long terme », poursuit-il.
Enfin, il met en lumière les conséquences pour la Palestine : « le plus grand risque lié à ce transfert de pouvoir est que Gaza et la Palestine perdent leur place dans l’agenda mondial, permettant ainsi à l’entité sioniste d’affaiblir le soutien international à la cause palestinienne ».
Il conclut : “Ce changement en Syrie ne représente qu’un nouveau chapitre d’un conflit qui a commencé avec une grande tempête et qui ne s’arrêtera pas, même si certains pensent que les accords à Doha pourraient apporter une solution. Il est important de noter que les répercussions du tremblement de terre syrien ne se limiteront pas à ses frontières ; elles toucheront également le Maghreb et au-delà. La vigilance est donc essentielle“.