Le secteur bancaire tunisien a réalisé un résultat net de 1,5 milliard de dinars en 2023, selon le rapport annuel de la Banque centrale de Tunisie (BCT). Ce rapport, commenté par le professeur en économie, Bassem Ennaifer, souligne l’importance du secteur dans la contribution fiscale, avec un impôt sur les sociétés de 879 millions de dinars. Le gouvernement introduira une nouvelle imposition de 4 % dans la loi de finances 2025.
Intervenant sur les ondes d’Express FM, M. Ennaifer a précisé que le secteur bancaire a financé l’économie nationale à hauteur de 86,6 milliards de dinars en 2023, dont 71 milliards pour les entreprises privées et 15,6 milliards pour les institutions publiques.
Pour leur part, les particuliers ont bénéficié de 28,7 milliards de dinars, principalement pour des crédits immobiliers et à la consommation.
Par secteur d’activité, 52,3 % des financements ont été alloués aux services, suivis de l’industrie (43,1 %) mais seulement 4,6 % pour l’agriculture.
Le financement de l’État a atteint 34,9 milliards de dinars, avec une majorité en bons de trésor et emprunts obligataires. Cependant, le secteur fait face à des risques, s’inquiète l’économiste, notamment une augmentation des créances classées, qui ont atteint 16,6 % en 2023 contre 12,6 % en 2022. Les impayés des PME représentent 25,8 % des créances.
Malgré ces défis, note M. Ennaifer, le secteur est plutôt solide, avec un ratio de solvabilité moyen de 14,5 % et un ratio de Tier One de 11,5 %. Ces résultats sont le fruit de régulations strictes en préparation des normes Bâle III et IFRS.