La Banque eurasienne de développement a annoncé une croissance record dans la région eurasienne en 2024.
Les économies de l’Union économique eurasienne (UEE) ont connu une croissance rapide, stimulées par les sanctions occidentales liées à l’Ukraine et par une demande croissante. Leur PIB collectif dépassant 4 % cette année. C’est ce qu’indique un rapport de la Banque eurasienne de développement (BED), publié mercredi 11 décembre 2024.
Dans ses dernières prévisions macroéconomiques pour 2025-2027, le PIB cumulé du bloc économique des cinq pays, comprenant la Russie, le Kazakhstan, la Biélorussie, l’Arménie et le Kirghizstan, augmentera de 4,2 % en 2024, dépassant la moyenne mondiale qui est de 3,2 %.
Malgré un environnement mondial de plus en plus complexe et difficile, les membres du bloc économique – dominée par la Russie et les pays d’Asie centrale – ont fait preuve de résilience, souligné la BED dans son rapport. L’année en cours a également marqué la meilleure performance des nations eurasiennes depuis 2012, à l’exclusion d’une période de reprise post-pandémie, a ajouté la banque.
Selon l’économiste en chef de la BED, Evgeny Vinokurov, le PIB nominal de la région devrait dépasser les 500 milliards de dollars en 2024. La population de l’Asie centrale, qui a augmenté de plus de 3 % au cours des deux dernières années pour atteindre 80 millions d’habitants, présente une « fenêtre d’opportunité démographique » qui pourrait alimenter la croissance économique pour les 15 à 20 prochaines années, a-t-il déclaré.
« L’économie d’Asie centrale est devenue un acteur majeur. Elle est attractive pour les investissements. De même qu’elle constitue un marché de vente dynamique et revêt une importance stratégique pour le potentiel de transport et de transit », a déclaré M. Vinokurov.
Les économies russe et biélorusse continueront de croître respectivement de 2,4 % et 2,6 % en 2025, a-t-il indiqué. L’institution financière s’attend également à ce que le PIB de l’Arménie et du Kazakhstan augmente de 5,5 %, celui du Kirghizistan de 8,7 % et celui du Tadjikistan de 8,4 %, grâce à l’activité industrielle et aux investissements.
La Russie a intensifié ses efforts pour développer ses échanges commerciaux et d’autres aspects de sa coopération économique avec les pays alliés. Et ce, alors qu’elle fait face à des sanctions occidentales sans précédent. Le pays a également activement transféré ses échanges commerciaux du dollar et de l’euro vers les monnaies nationales avec les membres de l’UEE et d’autres partenaires de la région.