Wanted. Pardon, « recherchés ». C’est notre mot du jour. Et il concerne « les fugitifs du régime déchu » syrien. Et ils sont sans doute très très nombreux. Mais dans cet article, nous ne citerons que les quelques noms les plus connus, ceux qui faisaient partie du cercle très rapproché de Bachar Al-Assad.
Selon nos confrères de RFI, « … des dizaines d’officiers de l’armée et des services de renseignements sont devenus des fugitifs. Certains ont été condamnés ou inculpés à l’étranger, la plupart sont visés par des sanctions internationales », et ce après la chute et la fuite de Bachar Al-Assad.
La première interrogation consiste à se demander si les principales figures du régime macabre de Bachar sont encore dans le pays ou bien si elles ont fui à l’étranger comme lui. « Cadres de l’armée ou des services de renseignements, plus ou moins proches de la famille Assad, ils sont impliqués dans de graves violations des Droits humains commises au cours des dernières décennies ».
Ce premier article est axé sur 5 personnages clés du régime syrien déchu. Il s’agit de Maher Al-Bachar, Ali Mamlouk, Jamil Hassan, Abdel Salam Mahmoud, Qahtan Khalil. Il faut sans doute y ajouter Ghassan Ismaïl, Mohammed Dib Zaitoun, Souheil Hassan…
Frère cadet de Bachar Al-Assad, comme son nom l’indique, Maher Al-Bachar commandait la 4ᵉ Division de l’Armée syrienne.
On lui reproche d’avoir joué « un rôle direct dans les attaques chimiques de 2013 dans la région de la Ghouta. C’est à ce titre qu’il est visé par une plainte et un mandat d’arrêt international émis par la France pour « complicité de crimes contre l’humanité » (son frère Bachar el-Assad et deux autres officiers syriens sont également concernés) », rappelle la radio française. Mais il serait également « … l’un des personnages-clé de la production et du trafic de captagon (une amphétamine qui se consomme sous forme de pilules). L’homme est sous le coup de sanctions internationales ».
Agé de 78 ans, Ali Mamlouk est un général de l’armée syrienne et, par conséquent, a occupé différents postes dans les services de renseignements syriens, depuis Hafedh Al-Assad. Ces dernières années il est devenu conseiller à la Sécurité intérieure de Bachar el-Assad. A l’instar de Maher Al-Assad, lui est visé par plusieurs sanctions internationales. D’ailleurs, il est « condamné (par contumace) en France en 2024 à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité de crimes contre l’humanité et délit de guerre … pour son rôle dans la disparition forcée et la mort de deux Franco-Syriens, Mazzen Dabbagh et son fils Patrick ».
Le troisième personnage clé du régime syrien déchu n’est autre que Jamil Hassan, ancien chef des Renseignements de l’Armée de l’Air (le plus redouté des services secrets syriens). Comme Maher Al-Bachar, Hassan est accusé d’avoir activement participé à « la répression du soulèvement de 2011 » dans la foulée des Printemps arabes.
Le 25 mai 2024, Jamil Hassan a été condamné en France « à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité de crimes contre l’humanité et délit de guerre, pour avoir joué un rôle dans la disparition forcée et la mort de deux Franco-Syriens, père et fils ».
Abdel Salam Mahmoud est un ancien directeur du département des enquêtes des renseignements de l’Armée de l’Air.
Enfin, il y a Qahtan Khalil, dont l’évocation du seul nom donne des frissons à beaucoup de Syriens. Surtout dans les rangs de ceux qui sont passés par la case « prison » mais qui ont la chance d’en sortir. Pour s’en convaincre; sachez chers lecteurs que Qahtan Khalil est surnommé « Le Boucher de Daraya », et ce « pour son rôle dans la répression sanglante dans cette ville en 2012. Il était devenu chef des renseignements de l’Armée de l’Air depuis janvier 2024 ».
Et à l’inverse des les quatre noms précédents, lui est « … sous sanctions dans le cadre du « Cesar Act », en lien avec le « Dossier César » qui documente, photos à l’appui, des milliers d’assassinats et d’actes de tortures commis par le régime Al Assad » écrit RFI.