Le dernier rapport de l’agence européenne de garde-frontières, Frontex, publié dimanche 15 décembre 2024 est clair : entre janvier et novembre 2024, les arrivées de migrants en Italie, par rapport à 2023, ont diminué de 60 %.
Les immigrants et réfugiés arrivés en Calabre, en Sicile et dans les Pouilles n’ont pas dépassé, au total, 64 000. 92 % sont partis par bateau depuis la Tunisie et la Libye. Malgré les preuves et toute cette tendance, il est clair que le gouvernement Meloni a « investi » dans une ligne stricte en matière d’immigration. Malgré ses nombreux efforts, les deux centres de détention fermés pour immigrants irréguliers qu’il a créés en Albanie restent vides.
Jusqu’à présent, la justice italienne n’a pas confirmé les décisions relatives à la détention temporaire des demandeurs d’asile et l’affaire a été portée devant la Cour de justice de l’Union européenne. Il devra décider- d’ici le printemps prochain- si les mesures du gouvernement Meloni tiennent compte du principe du « pays d’origine sûr » pour les immigrés et les réfugiés.
Renzi : « Transférer 2 000 prisonniers albanais vers les centres en Italie »
Dans le même temps, l’ancien Premier ministre italien Matteo Renzi souligne dans sa proposition : « Pour ces deux centres du nord de l’Albanie, le gouvernement italien a dépensé environ 800 millions d’euros. Mais il est clair que tout le plan s’est effondré pour y transférer environ 2 000 prisonniers albanais qui se trouvent dans les prisons italiennes ».
L’alliance de droite du gouvernement Meloni n’entend pas reculer. En témoignent les dernières déclarations du président du Sénat, Ignazio La Russa, qui a été pendant plusieurs années un cadre du parti du Premier ministre italien. « Il s’agit d’un modèle qui est étudié et appliqué dans de nombreuses régions du monde », a-t-il déclaré de manière caractéristique, suggérant que, pour surmonter les « problèmes techniques et juridiques », la loi pertinente soit modifiée. En d’autres termes, Rome n’abandonne pas sa ligne dure en matière d’immigration. Une ligne qui a contraint Médecins sans frontières à suspendre ses sauvetages avec le navire Geo Barents en Méditerranée centrale.
« Notre décision est due à des lois inimaginables et dépourvues de toute logique », a souligné l’ONG, faisant référence aux mesures et décisions du ministère italien de l’Intérieur, qui a imposé de nouvelles restrictions aux sauveteurs humanitaires.