Le 14 décembre 2024, le Parlement sud-coréen a voté une motion de destitution contre le président Yoon Suk-yeol, en réponse à sa tentative d’imposer la loi martiale le 3 décembre. Cet événement a mis en lumière l’importance des institutions et de la Constitution dans la préservation de la démocratie. Analyse de Khaled Dabbabi, enseignant-chercheur en droit public et sciences politiques.
Un exemple d’efficacité démocratique : quand la démocratie triomphe
Selon Khaled Dabbabi, enseignant-chercheur en droit public et sciences politiques, la gestion rapide de cette crise démontre l’efficacité des mécanismes constitutionnels sud-coréens. Cette réponse remet également en question des idées reçues sur la lenteur inhérente aux transitions démocratiques dans d’autres contextes.
Les mythes de la démocratie occidentale et de la lenteur démocratique
Dabbabi souligne que la destitution de Yoon Suk-yeol brise deux idées préconçues : la démocratie comme invention exclusivement occidentale et le caractère nécessairement long du processus démocratique. L’exemple sud-coréen prouve qu’une démocratie solide peut émerger rapidement lorsque les bases nécessaires sont correctement posées.
Une leçon pour les sociétés ancrées dans le passé
Pour Dabbabi, certaines sociétés restent enfermées dans des conceptions dépassées, valorisant un État aux aspirations spirituelles plutôt qu’un projet politique axé sur les droits civiques et les réalités modernes. L’expérience sud-coréenne illustre qu’un État de droit et une démocratie fonctionnelle peuvent être construits en peu de temps, à condition d’un engagement ferme de la part des citoyens et des dirigeants.