Quatorze ans après la révolution, les Tunisiens expriment un sentiment de désillusion face à ce qui était initialement perçu comme un moment de liberté et de dignité. Dans son post, l’ancien ambassadeur et analyste politique Elyes Kasri souligne que, bien que la révolution ait suscité une euphorie au début, elle a rapidement pris l’allure d’un cauchemar pour beaucoup.
Il précise via son post comme suit: “Des Tunisiens, de plus en plus nombreux, perçoivent que ce qui est pompeusement qualifié en Tunisie de révolution de la liberté et de la dignité et romantiquement à l’étranger de révolution des jasmins a pris, après l’euphorie des premiers moments, l’allure d’un cauchemar et d’un mauvais sort jeté à la Tunisie et aux tunisiens.
Comme si ce pays, jadis respecté et imité pour ses nombreux acquis, en dépit de l’effet corrosif de la corruption et du népotisme de la fin du règne de feu Ben Ali, expiait un lourd péché et éprouvait un plaisir masochiste à détruire tout ce qui en faisait un objet d’envie pour devenir un pays regardé avec incompréhension, suspicion et même une pointe de plus en plus prononcée d’indifférence et d’insignifiance.
A l’heure où de grands bouleversements géostratégiques pointent à l’horizon, la Tunisie est dans l’obligation de se ressaisir et de prendre conscience qu’elle mérite mieux et doit mieux faire.”