Le 19 décembre 2024, à Bruxelles, l’Italie a organisé une nouvelle réunion en marge du sommet européen, rassemblant plusieurs dirigeants de l’Union européenne pour discuter de l’immigration irrégulière. L’objectif était de réclamer des « solutions innovantes » face à ce phénomène, avec une attention particulière portée sur les expulsions et les centres d’accueil. Retour sur les déclarations de Giorgia Meloni.
Cette rencontre fait suite à une réunion similaire tenue en octobre 2024, lors du sommet européen, où la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, avait proposé sa stratégie controversée : le renvoi de migrants vers des centres situés en Albanie. Cependant, cette approche rencontre des obstacles majeurs. Les centres en Albanie sont actuellement inutilisés, notamment à cause des décisions judiciaires défavorables en Italie. Malgré cela, Meloni continue de plaider pour des solutions innovantes au sein de l’UE.
La participation des pays européens
À cette réunion, une dizaine de pays de l’UE étaient représentés, dont les Pays-Bas, le Danemark, la Suède, la Pologne, la Hongrie, la République Tchèque, la Grèce, Chypre et Malte. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, était également présente, malgré les critiques de la gauche concernant sa participation lors de la réunion d’octobre.
Des solutions pour la Syrie et l’asile
Les discussions ont également porté sur la situation en Syrie. Le Premier ministre néerlandais, Dick Schoof, a évoqué un possible retour des réfugiés syriens dans leur pays d’origine, en cas de renversement du régime de Bachar el-Assad. Plusieurs pays de l’UE ont suspendu temporairement les demandes d’asile des Syriens après ces développements, et l’Autriche a même annoncé préparer un « programme d’expulsions ».
Le contexte migratoire et l’agenda européen
Le sujet de l’immigration irrégulière reste une priorité pour l’Union européenne, exacerbée par la montée de l’extrême droite. Cette discussion survient malgré une baisse significative de 40% des entrées irrégulières en 2024 par rapport à l’année précédente.
Dans cette dynamique, Ursula von der Leyen a promis, dans une lettre adressée aux 27 États membres, de soumettre une proposition avant le sommet de mars 2025, visant à faciliter les expulsions des étrangers en situation irrégulière.