« La Fédération Tunisienne de Football (FTF) n’est pas une institution bancaire, et les clubs sont tenus de rembourser leurs dettes exigées par la Confédération Africaine de Football (CAF) ». C’est ce qu’a déclaré Kamel Idir, président du Comité de normalisation mandaté par la Fédération Internationale de Football (FIFA) pour gérer les affaires de la FTF.
Il a ajouté que ces dettes ont été réclamées à la suite des litiges soumis au Tribunal Arbitral du Sport (TAS), qui avait rendu ces sentences de manière définitive et obligatoire.
Lors de l’Assemblée générale extraordinaire (AGE) de la FTF, tenue le 21 décembre 2024 à Gammarth (banlieue nord de Tunis), Idir a souligné que les relations entre la Fédération et les clubs doivent être davantage transparentes en matière de transactions financières.
Il a par ailleurs souligné que le mandat de la FTF n’a pas vocation à créer des emplois.
Une gestion financière sous pression
Idir a relevé la nécessité d’établir une relation claire et de ne pas s’engager dans un débat avec les clubs sur la question des droits de diffusion télévisée ou d’autres droits appartenant à telle ou telle partie. Il a ajouté, dans ce cadre, que « le prochain bureau fédéral devra informer mensuellement les clubs de leurs dettes et de leurs recettes afin de ne pas aggraver leurs problèmes financiers ».
Les clubs procèdent à des recrutements mal planifiés, allant parfois jusqu’à 20 nouvelles recrues par saison, sous la pression du public et des résultats. En conséquence, après avoir dépensé d’énormes sommes, les clubs se retrouvent confrontés à des litiges devant le TAS en raison de leur manquement à leurs obligations financières envers les joueurs recrutés. Cela entraîne ensuite des milliards de dettes et d’amendes. Selon Kamel Idir, tout ceci nécessite un réexamen des méthodes de gestion des clubs tunisiens, qui ont besoin de davantage de gouvernance.
Il a précisé que la CAF demande aux clubs de rembourser leurs dettes issues des litiges émanant des sentences obligatoires du TAS, rappelant que la Fédération n’est pas concernée par ce sujet, puisqu’il s’agit d’une décision de l’instance continentale, laquelle accorde les licences.
L’instance de premier degré de la FTF avait publié, jeudi, un communiqué appelant les clubs de la Ligue 1 à régler leurs dettes et à présenter un état du règlement dans un délai ne dépassant pas le 31 décembre 2024.
Réformes statutaires et échéances électorales
Lors de l’Assemblée Générale Extraordinaire tenue hier samedi, les clubs affiliés à la FTF ont approuvé les statuts et la loi électorale dans leur intégralité, tout en abandonnant l’exigence d’obtention d’un diplôme universitaire pour se présenter aux postes de président et de vice-président de la Fédération, ainsi que pour les joueurs internationaux, les arbitres internationaux, les présidents d’associations nationales et régionales, les présidents des clubs et les présidents des fédérations.
L’Assemblée Générale élective aura lieu le 25 janvier prochain. Les candidatures pour les élections seront ouvertes le 26 décembre, et le Comité de normalisation rendra ses décisions finales, sans appel, concernant les candidatures le 14 janvier, après avoir terminé l’examen des différentes étapes relatives aux documents à compléter et aux recours.
Avec TAP