Le secteur de l’automobile algérien se retrouve dans une phase de relance assez importante comme l’en témoigne l’importation de plus de 227 000 véhicules prévues dans la prochaine période.
En effet, une forte demande assortie de la dynamisation du marché local à la suite de nombreuses années de restriction est derrière cette relance significative.
Offre plus diversifiée et prix plus abordables
La confirmation de l’importation des 227 000 véhicules vient du ministère de l’Industrie algérien, une décision qui a été prise pour mettre fin à une période de suspension des importations imposée depuis 2017.
La phase de suspension a été un mal nécessaire dans le but d’encourager le développement de l’industrie locale de montage automobile, rapporte ObserAlgérie. Toutefois, cette politique a débouché sur des résultats jugés “mitigés” qui s’est accompagnée d’une hausse de la demande non satisfaite à même d’inciter les autorités de tutelle à revoir la stratégie mise en place en la matière.
Ainsi, l’Algérie vise désormais un nouvel objectif : mettre en place une solution rapide face au déficit de véhicules sur le marché local. D’ailleurs, cette pénurie a entraîné par ricochet des prix qui ont atteint des sommets. Grâce à cette nouvelle décision, les citoyens algériens vont pouvoir tirer profit d’une offre bien plus variée de véhicules neufs.
A ce titre, le gouvernement a assuré que les importations de véhicules renferment des modèles qui répondent aux standards internationaux en matière de sécurité et d’émissions. Dès lors que l’offre devient plus diversifiée et plus importante, il y a lieu d’envisager une baisse des prix de manière progressive, ce qui rend l’acquisition d’un véhicule plus accessible à plusieurs Algériens.
A souligner par ailleurs que l’arrivée en grand nombre de véhicules devrait avoir un effet bénéfique sur l’économie de l’Algérie. Outre la satisfaction d’une demande grandissante, elle engendrera des recettes fiscales significatives via les droits de douane et la TVA.
Un point positif pour la compétitivité sur le marché
Autre élément positif de l’importation des véhicules : le renforcement de la compétitivité sur le marché, et ce en mettant un terme au monopole imposé par certains distributeurs. Les importations en question permettront également la mise à disposition de plus de choix au profit des consommateurs.
Néanmoins, il convient de souligner que le retour des importations des véhicules sera assorti d’une panoplie de mesures strictes, dans le but de permettre une régulation du marché. En effet, les véhicules importés devront remplir des conditions écologiques et techniques spécifiques, de manière à se conformer aux nouvelles réglementations en matière d’homologation.
Le ministre de l’Industrie envisage également la supervision de près l’activité des concessionnaires agréés afin de ne pas tomber dans le piège des pratiques abusives et assurer ainsi une distribution équitable des véhicules importés sur l’ensemble du territoire.
S’agissant des ambitions industrielles de l’Algérie, il n’est guère question de les abandonner sur l’autel de la relance des importations. Le gouvernement a mis l’accent sur l’importance de son engagement envers le développement d’une industrie automobile nationale selon les normes internationales. Un développement qui pourra être lancé avec le concours des partenaires internationaux.