« Il est naturel que l’organisation syndicale connaisse une nouvelle dynamique et ceux qui prétendent son implosion de l’intérieur se trompent profondément », a souligné, mercredi 25 décembre à Hammamet, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, en marge de l’ouverture des travaux de la Fédération syndicale pour la jeunesse et la femme et les associations, sur le thème « l’organisation de Hached et les défis politiques, économiques et syndicaux ».
Evoquant la situation interne au sein de l’UGTT, Taboubi a précisé que les divergences au sein de l’organisation syndicale sont un phénomène sain.
« Il n’y a pas de tabous au sein de la centrale syndicale, d’autant plus que tous ses adhérents sont réunis sur la base de la diversité d’opinions », a-t-il relevé, rappelant que l’UGTT a traversé plusieurs crises en 1965, 1978 et 1985. « Cette dynamique au sein de la Centrale syndicale comporte des aspects positifs dans la mesure ou elle permet d’exprimer des points de vue différents concernant la qualité du rendement syndical et les moyens de dépasser les obstacles ».
Taboubi a assuré que l’UGTT « sera plus forte et unie et ses membres plus solidaires, les uns envers les autres, dans le cadre du respect du règlement intérieur de la Centrale syndicale et de son statut ».
Abordant la situation générale dans le pays, Taboubi a relevé un certain nombre d’acquis sociaux en rapport avec la hausse des prix, la détérioration du pouvoir d’achat, les revendications de la classe ouvrière et la préparation des négociations sociales dans les secteurs publics et privés.
Il a souligné que le dialogue social, malgré son blocage, demeure une étape importante pour le développent des sociétés et des peuples, en témoigne les 54 conventions collectives conclues en Tunisie.
Taboubi a insisté sur l’importance d’adopter une approche participative, dans un cadre de transparence pour la révision du Code du travail et la préservation du secteur public qui nécessite une restructuration économique et sociale.
Dans ce contexte, il a salué la position du pouvoir actuel concernant la préservation du secteur public et la décision de mettre fin à la sous-traitance dans le secteur privé.
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De son coté, le secrétaire général adjoint chargé du département de la femme, de la jeunesse et des associations Samir Cheffi, a indiqué que les travaux de la fédération syndicale se poursuivront pendant trois jours.
Il a affirmé que plusieurs ateliers et conférences seront organisés pour débattre de la situation actuelle au niveau national, économique, politique et social, dans le but de rechercher des solutions et des alternatives permettant de formuler les visions de l’UGTT et ses positions et de contribuer à l’élaboration d’une stratégie visant à protéger la Tunisie contre « les changements géopolitiques et les transformations profondes et rapides que connaît le monde ».
En outre, il a souligné que l’Université syndicale consacrera une partie importante de ses travaux aux thèmes liés aux libertés et à la situation socio-économique, avec la participation d’organisations, d’associations et d’experts dans plusieurs domaines.
Avec TAP