L’armée israélienne a commencé la nouvelle année avec un nouveau massacre. Des dizaines de Palestiniens à Gaza sont tombés sous les bombes d’Israël le mercredi 1er janvier. Dans le nord de Gaza, les frappes israéliennes continuent de détruire le peu de maisons qui restent sur la tête de leurs habitants.
Pour le seul mois de décembre, Israël a mené 1 400 frappes aériennes dans la bande de Gaza. Soit une moyenne de 45 par jour, causant la mort de 1 170 Palestiniens. C’est ce qu’il ressort des chiffres du ministère palestinien de la Santé.
Selon le même ministère, le bilan des morts du 8 octobre 2023 au 31 décembre 2024 s’élève à 45 553 martyrs (sans compter les enterrés sous les décombres). Et le nombre de blessés a atteint 108 379.
Cela fait 15 mois qu’Israël détruit et massacre indistinctement sans réaliser le moindre des objectifs fixés par ses dirigeants après l’attaque du 7 octobre 2023. Bien au contraire, le Hamas est toujours en mesure de lancer des roquettes sur le territoire israélien.
Signe du désespoir du gouvernement Netanyahu, cette déclaration faite le 1er janvier par Katz, le ministre de la guerre : « Je veux envoyer un message clair d’ici aux chefs des terroristes à Gaza : si le Hamas n’autorise pas bientôt la libération des otages israéliens […] et continue de tirer ses roquettes sur Israël, il va faire face à des réactions d’une intensité jamais vue. »
Une déclaration ridicule, car la seule chose que l’armée israélienne n’a pas encore faite, c’est de recourir à l’arme nucléaire, comme ne cessent de demander les plus enragés de la meute gouvernante de Tel-Aviv.
Tout le monde sait que le génocide perpétré à Gaza n’aurait jamais eu lieu sans l’aide américaine à Israël, aussi généreuse qu’inconditionnelle. Même les Israéliens ont fini par le reconnaitre. Un responsable de l’armée de l’air israélienne, cité par Haaretz a affirmé que « sans l’aide militaire américaine, Israël ne serait pas en mesure de maintenir ses opérations à Gaza aussi longtemps. »
En effet, selon les données publiées par le ‘’ Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI)’’, depuis le 7 octobre, les États-Unis ont fourni à Israël plus de 22 milliards de dollars d’aide militaire. Une aide qui n’a pas servi seulement à la perpétration du génocide à Gaza, mais à soutenir aussi l’armée israélienne dans sa guerre au Liban et ses opérations militaires en Cisjordanie, en Syrie et au Yémen.
Plusieurs analystes américains très critiques de la politique étrangère de leur pays posent cette question pertinente : « Les Etats-Unis sont-ils en train d’aider Israël à se défendre ou de l’aider à s’autodétruire? »
C’est un fait que, bien avant les événements du 7 octobre, Israël a choisi la voie de l’autodestruction plutôt que la voie de la paix. Un pays minuscule de six millions d’habitants, parce qu’il est dirigé par une meute de fanatiques et soutenu financièrement et militairement par une grande puissance écervelée, croit pouvoir imposer, ad vitam aeternam, sa volonté à un très large voisinage composé de dizaines de pays et de centaines de millions d’habitants!
Avec une économie à vau-l’eau soutenue à bout de bras par le contribuable américain, une armée épuisée par d’incessantes guerres sur de multiples fronts, des centaines de milliers qui ont quitté ou qui s’apprêtent à quitter pour l’Europe et les Etats-Unis, une société fortement divisée entre orthodoxes fanatiques qui refusent le service militaire et laïcs de plus en plus réticents à assumer seuls « la charge de défense du pays », Israël fonce droit vers le précipice. Déjà en 2006, après sa défaite cuisante contre le Hezbollah au Liban, la CIA a publié un document dans lequel elle faisait part de ses doutes qu’Israël puisse fêter son 100ème anniversaire…
Aveuglés par leur fanatisme et encouragés par la classe belliciste au pouvoir à Washington, Ies responsables israéliens poursuivent leur politique d’agression et d’expansion. Ils croient fermement que l’effondrement du régime syrien est une victoire israélienne qui ouvre la voie à plus d’expansion et d’occupation de terres arabes.
Il y a tout lieu de croire que Trump, plus pro-israélien encore que Biden, continue dans la politique américaine de soutien massif et inconditionnel à Israël. Une telle politique ne pourrait qu’engendrer plus d’instabilité et plus de guerres. Et, par conséquent, accélérer la course d’Israël vers le précipice.