La Syrie suscite de plus en plus d’intérêt parmi les pays occidentaux. La visite à Damas de Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, et d’Annalena Baerbock, sa collègue allemande, marque un tournant significatif. Ils ont rencontré Ahmed al-Charaa, le nouveau dirigeant de facto de la Syrie, dans le cadre d’une mission conjointe au nom de l’Union européenne. Cette visite est perçue comme un soutien à la volonté du peuple syrien après la chute du régime de Bachar al-Assad.
Les ministres ont exprimé la volonté de leurs pays de favoriser une transition pacifique et inclusive en Syrie, en travaillant sur des questions de sécurité collective, notamment la lutte contre le terrorisme.
Barrot a souligné sur X (anciennement Twitter) que la France et l’Allemagne sont aux côtés du peuple syrien dans toute sa diversité, tandis que Baerbock a appelé à la fin des influences extérieures sur les affaires syriennes, en particulier celles de la Russie.
À noter qu’Ahmed al-Charaa, également connu sous le nom d’Abou Mohammed al-Joulani, est le chef du groupe islamiste radical Hay’at Tahrir al-Sham (HTS), qui a récemment pris le pouvoir.
Les ministres ont également visité la prison de Saydnaya, symbole des abus du régime Al-Assad, ce qui souligne leur engagement envers les droits humains…
Cette dynamique rappelle les événements du Printemps arabe, où les dirigeants arabes cherchaient à se libérer de l’influence occidentale. Les récentes actions des ministres occidentaux en Syrie pourraient indiquer un changement dans la perception et l’approche des relations internationales dans la région.
En tout cas, tout montre que la Syrie attire l’attention des pays occidentaux. Il est intéressant de noter que la poignée de main avec un soi-disant opposant, anciennement associé à Daech, ne suscite pas d’indignation. Ce qui met en lumière un possible double standard, où les actions sont jugées en fonction des intérêts stratégiques en jeu.