En Algérie, politiques et médias n’ont à la bouche que cela : le pays a franchi une importante étape technologique avec l’inauguration de sa première usine dédiée à la conception et à la production de puces électroniques, à Baba Hassen, près d’Alger.
Kamel Baddari, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a déclaré que « cette usine relève du Centre de développement des technologies avancées (CDTA). Elle constitue un pilier clé dans le cadre de la stratégie nationale visant à renforcer la souveraineté technologique de l’Algérie », rapporte observalgerie.com.
Il a ajouté que cette infrastructure pourra produire des puces électroniques utilisant la technologie 65 nanomètres (nm). La production des premières puces électroniques débutera en mars prochain.
Mais si cette technologie semble déjà ancienne par rapport aux standards actuels des leaders mondiaux (7 nm, 5 nm, voire 3 nm), elle n’en demeure pas moins cruciale pour de nombreuses applications industrielles, et elle est à même de « réduire la dépendance de l’Algérie aux importations tout en stimulant l’innovation locale ».
Alors, ceux qui pensent que l’Algérie est condamnée à dépendre de l’exportation des hydrocarbures se trompent lourdement. Car, on a vu les autorités du pays envoyer ces derniers mois plusieurs équipes et start-up algériennes à l’étranger s’informer sur les technologies avancées, en Chine, aux Etats-Unis, etc.
Le gouvernement algérien est donc conscient que les technologies sont un levier important pour la diversification économique du pays en vue de se « libérer de sa dépendance aux hydrocarbures ». En effet, « outre la production de puces électroniques, l’usine sera accompagnée d’un incubateur de start-up, destiné à soutenir 25 entreprises spécialisées dans les technologies avancées. Ces start-up travailleront sur des solutions innovantes dans divers domaines, tels que les systèmes de détection d’incendies et la surveillance des barrages », écrit la même source.