Les coûts d’emprunt à long terme au Royaume-Uni ont atteint leur plus haut niveau depuis 1998. Alors que les investisseurs sont confrontés à une vague de ventes d’obligations cette année.
Le rendement des obligations d’État à 30 ans au Royaume-Uni a grimpé de quatre points de base à 5,22 % mardi 7 janvier 2025. Et ce, après une vente massive des obligations de même durée. Cela a donné des signaux mitigés, avec des rendements moyens non loin du niveau le plus élevé accepté mais du niveau le plus faible depuis 2023. Ce qui montre que l’anxiété liée à l’offre demeure.
La hausse des coûts d’emprunt exerce une pression accrue sur la ministre des Finances, Rachel Reeves, pour qu’elle maintienne le marché de son côté avant une série de ventes d’obligations.
Les projets du gouvernement travailliste de vendre 297 milliards de livres d’obligations au cours de l’exercice en cours – le deuxième plus élevé jamais enregistré – maintiennent les obligations d’État sous pression alors que les investisseurs s’inquiètent des perspectives d’endettement croissant du pays.
Selon Bloomberg, le UK Debt Management Office a vendu 2,25 milliards d’euros mardi (2,8 milliards de dollars) en obligations à 30 ans avec un rendement de 5,198 %. Le ratio offre/couverture était de 2,75, le plus bas depuis décembre 2023.
Dans le même temps, la différence entre le rendement moyen et le rendement acceptable le plus bas – connu sous le nom de queue – n’était que de 0,3 point de base. Ce qui indique une demande constante pour ces obligations.
La perspective de réductions de taux moindres que prévu initialement de la part de la Banque d’Angleterre a également pesé sur les obligations. Les traders parient que la banque centrale britannique ne procédera qu’à deux réductions d’un quart de point cette année; contre plus de trois points au début du mois dernier.
Les mouvements du marché montrent à quel point le gouvernement marche sur une ligne ténue. Alors qu’il tente de garder les investisseurs de son côté et d’abandonner le mini-budget 2022 de l’ancienne Première ministre conservatrice Liz Truss.
D’ailleurs, Mme Reeves avait déjà été prévenue en octobre, lorsque les rendements ont grimpé en réponse à la perspective d’adjudications de dette plus importantes.