Le dernier trimestre 2024 a vu une intensification des protestations, atteignant 826 mouvements, contre 752 au trimestre précédent. C’est ce qu’a révélé le Forum Tunisien des droits économiques et sociaux. Selon le tout dernier rapport du FTDES, ces manifestations étaient dominées par des revendications professionnelles et sociales.
L’objectif de ces protestations étant d’améliorer les conditions de travail et le paiement des salaires. Il en va de même de la régularisation de droits syndicaux et professionnels. Idem pour la lutte contre la précarité dans des secteurs tels que l’agriculture, l’éducation et la santé.
Points saillants des protestations
Par ailleurs, on note également dans ce rapport, qu’un conflit, marqué par des licenciements, des poursuites judiciaires et des suspensions syndicales, a mobilisé des organisations de la société civile et des artistes, notamment dans l’usine « Reton » à Sabikha.
Autre élément de ce rapport, l’agriculture n’était pas en reste. En effet, les agriculteurs ont protesté contre la chute des prix de l’huile d’olive. Et ce, en raison des conditions de vie. De ce fait, les citoyens ont dénoncé les pénuries (café) et la hausse du coût de la vie.
Répartition géographique et sociale
- Régions principales : Tunis (137 mouvements), Kairouan (110) et Gafsa (99).
- Acteurs clés : enseignants (198 manifestations), ouvriers (190) et habitants (139).
- Espaces de protestation : établissements d’enseignement (204 actions), lieux publics et routes (150).
Tentatives de suicide : une alerte sociale
Le trimestre a enregistré 22 tentatives de suicide, dont 79 % impliquant des hommes. Les jeunes et les personnes âgées sont les plus touchés, avec des cas liés à des pressions économiques et sociales. Bizerte et Kairouan ont enregistré le plus grand nombre d’incidents.
Progression des violences
- Types de violence : agressions physiques, sexuelles, conjugales, numériques, et vols.
- Chiffres clés : 93 % des violences sont commises par des hommes.
- Lieux : les établissements d’enseignement, les médias et les lieux publics sont les principaux espaces concernés.
En somme, tout cela nous amène à dire que les protestations et violences reflètent une forte tension sociale, alimentée par des conditions économiques difficiles et des revendications professionnelles non satisfaites.